Non, ce n'est pas le Canada. C'est, en fait, l'Islande, si l'on en croit le tout dernier rapport annuel "Gender Gap" (Le Fossé entre les sexes, en français) du Forum économique mondial. Et ce, pour la cinquième année consécutive.
Ainsi, ce rapport examine l’écart entre les hommes et les femmes, en tenant compte de quatre catégories principales :
> la participation au sein de l'activité économique et les opportunités économiques;
> le niveau de scolarité;
> la santé et l’espérance de vie;
> l’émancipation politique.
Il en ressort que les trois meilleurs pays où il fait bon être une femme sont tous nordiques :
1. Islande ;
2. Finlande ;
3. Norvège.
De son côté, le Canada ne figure qu'au 20e rang du classement mondial. Et cela ne bouge guère depuis plusieurs années. Pourquoi se classe-t-il en-dessous, entre autres, du Nicaragua, de Cuba et du Lesotho? Essentiellement pour une raison : l'émancipation politique.
En effet, le Canada réalise la rare prouesse d'afficher une égalité quasi-parfaite entre hommes et femmes quant à l'éducation et la santé. Les femmes sont de surcroît particulièrement actives sur le marché du travail, même si l'égalité à ce sujet-là n'est pas encore vraiment à l'horizon.
Mais le véritable handicap pour ce palmarès, c'est la dimension politique : les femmes sont franchement minoritaires au parlement fédéral et à la tête des ministères fédéraux, et aucune femme n'a été dernièrement à la tête du pays. Du coup, le Canada sombre au 42e rang mondial pour l'aspect politique.