Au Québec, 1 personne sur 3 (33%) serait prête à exagérer son salaire actuel, si cela lui permettait d’obtenir un salaire plus élevé chez son prochain employeur. C’est ce qui ressort d’un sondage d’ADP Canada, un fournisseur de services de gestion de la paie et de ressources humaines.
Le Québec est la province canadienne où les personnes sont les plus disposées à exagérer. En effet, la proportion des Canadiens prêts à mentir sur le plan salarial si cela pouvait leur être bénéfique est de 27% de personnes, soit un écart de 6 points de pourcentage. Voici les 5 «déformations de la vérité» les plus fréquentes au Québec :
> Gonfler son salaire : les menteurs exagèrent leur salaire actuel ou leurs salaires précédents (33% au Québec; 27% au Canada).
> Enjoliver la réalité : ils dissimulent des détails dans leur curriculum vitæ, comme la durée très brève d’un emploi ou une période creuse entre deux emplois (21% au Québec; 15% au Canada).
> Inventer des qualifications : ils prétendent avoir des compétences qu’ils n’ont pas, comme parler allemand ou savoir utiliser un chariot élévateur, mensonges qui les rattraperont tôt ou tard (18% au Québec; 17% au Canada).
> Amplifier un rôle : ils exagèrent certaines responsabilités liées à leurs emplois précédents (20% au Québec ; 19% au Canada)
> Falsifier des titres : ils s’approprient des titres professionnels essentiels à leur domaine ou à leur poste (14% au Québec ; 12% au Canada).
Une attitude qui choque plus ou moins
Cela étant, le mensonge choque tout le monde : tant au Québec que dans les reste du Canada, la grande majorité des personnes (84%) se sentiraient frustrées si elles apprenaient qu’un collègue avait obtenu une promotion ou avait été embauché grâce à un mensonge dans son curriculum vitæ.
Devant pareille situation, les avis sont partagés quant aux mesures à prendre : la moitié des personnes interrogées au Canada (49%) dénonceraient leur collègue – chez les Québécois, cette proportion grimpe à 56%. À noter que s’il s’agit d’un supérieur surpris en train d’agir malhonnêtement, la moitié des Québécois (49%) auraient simplement une opinion de lui moins favorable qu’auparavant, et à peine 22% se risqueraient à dénoncer ses agissements.
Mais surtout, il semble que les entreprises prêtent le flanc aux menteurs, car peu d’entre elles vérifient vraiment les CV des candidats aux postes qu’elles ouvrent. Ainsi, 1 Québécois sur 2 (54%) dit avoir déjà décroché un emploi sans que l’employeur ait vérifié ses références…