Tollé en Allemagne : Josef Ackermann, le PDG de la Deutsche Bank, a déclaré qu'augmenter la part de femmes dans la haute direction de sa banque la rendrait «plus colorée et plus jolie». Aujourd’hui, aucune femme ne figure dans le comité de direction de la Deutsche Bank.
«Ceux qui aiment ce qui fait joli et coloré n'ont qu'à aller se promener dans un champ de fleurs ou au musée», a répliqué, entre autres, Ilse Aigner, la ministre allemande des Consommateurs, dans le quotidien économique Handelsblatt.
Le responsable des communications de la banque allemande a reconnu que son patron était «de la vieille école», tout en tentant de nuancer ses propos tenus lors de l’assemblée annuelle. M. Ackermann voudrait, selon lui, «voir davantage de femmes dans des postes de direction». Et il serait opposé à un quota légal de femmes, «car il estime qu'elles peuvent progresser grâce à leurs seules capacités». La banque qu'il dirige emploie 44% de femmes, mais seuls 16% des postes de direction sont occupés par des femmes, souligne le Handelsblatt.
L’idée d’un tel quota fait débat, en ce moment, en Allemagne. L’objectif de celui-ci consisterait à corriger la sous représentation criante des femmes dans les directions des entreprises, une option écartée par la chancelière Angela Merkel elle-même.