Les personnes qui ont un contrat de travail atypique – contrat à durée indéterminée, intérim ou temps partiel - souffrent davantage de dépression que les autres, en particulier les femmes, selon une étude publiée par l'Institut de veille sanitaire de France.
Cette étude intitulée s'appuie sur les données de l'Enquête décennale santé 2003 de l'INSEE, qui concernent 11 895 travailleurs. Sur cet échantillon, 11,2% ont déclaré souffrir de symptômes dépressifs, hommes et femmes confondus. Ces dernières souffrent davantage de dépression lors qu'elles sont en contrat à durée déterminée qu'en contrat à durée indéterminée ou CDI (15,3% ont des troubles dépressifs contre 10,4% en CDI et 6% à son compte).
Cette différence n'apparaît pas chez les hommes, mais les femmes sont plus nombreuses proportionnellement à travailler en contrat atypique.
Chez les femmes toujours, ce sont celles qui subissant un temps partiel qui sont les plus atteintes par la dépression (17,1%) par rapport à celles en temps partiel choisi (9,1%).
A noter que les hommes n'ayant pas contracté d'assurance complémentaire santé sont plus concernés par les symptômes dépressifs.
Autre facteur déterminant, le niveau d'études. Les moins diplômés sont davantage touchés par la dépression, homme comme femme (15,8% des hommes sans diplôme et 13,5% des femmes, contre 9% des hommes ayant fait des études supérieurs et 8,3% des femmes ayant suivi des études supérieures).
Un bémol cependant, les auteurs notent que l'existence préalable d'un mauvais état de santé chez des personnes peut les conduire à occuper des emplois particulièrement précaires et atypiques.
Selon Associated Press