À Noël 2006, il cherchait comment faire parler de son livre, Wikinomics, avant même que celui-ci soit publié. Il en donne un exemplaire à son fils Alex âgé d'à peine 20 ans. Cet habitué du Web 2.0 crée immédiatement un groupe consacré au livre de son père sur Facebook. Avant même que la dinde soit cuite, le groupe comptait 130 membres dans sept pays !
Nathalie Francisci croit aussi que les technologies qu'affectionnent les Y ont une grande utilité au travail. "Les entreprises doivent réaliser que MSN et Skype, par exemple, servent à autre chose qu'au réseautage entre amis", dit-elle.
Communiquer sans cesse
Une prise de conscience urgente, d'autant plus que les jeunes leaders en savent davantage sur les technologies que leurs employeurs, dit Jeff Mignon, président fondateur de Mignon Média. Et habitués à l'interactivité et à l'instantanéité des nouvelles technologies, ils s'ennuient vite. S'ils manquent de stimulation, ils s'en iront. Un beau défi de conservation du personnel.
Par ailleurs, la nouvelle génération souhaite que l'information soit transparente, ce qui va à l'encontre de la tradition de contrôle de l'information des entreprises. Ces dernières devront s'appuyer sur les nouvelles technologies pour communiquer davantage. "C'est, je crois, le plus grand défi des organisations d'aujourd'hui", dit l'expert. A.M.-L.