Ces fluctuations tiennent aux doutes qui planent sur le plan de relève chez Apple. Qu'adviendra-t-il de l'entreprise quand son gourou quittera la direction ? Apple refuse systématiquement d'évoquer ses plans à long terme et la succession de Steve Jobs. On craint donc que l'entreprise ne puisse survivre sans ce dernier. D'autant que lorsqu'il en a repris la barre, en 2004, après une chirurgie pour un cancer du pancréas, il a lui-même admis, dans BusinessWeek, qu'il était la "force gravitationnelle" de l'organisation.
Alors qu'Apple était en pleine débâcle, dans les années 1990, Steve Jobs a su concrétiser sa vision et a ressuscité l'entreprise, ce qui a cimenté le respect et la confiance que lui vouent ses employés et le monde des affaires. Difficile alors de trouver un successeur à la hauteur.
Difficile de trouver un successeur à la hauteur
Tous ne s'en inquiètent pas. "Il est impossible que l'entreprise n'ait pas planifié une relève", dit Dan MacDonald, cofondateur de Business Improvement Solutions, une firme de consultation en leadership. Steve Jobs ne veut certainement pas voir le fruit de tous ses efforts se perdre en raison d'une absence de relève, ajoute-t-il.
Plusieurs pensent que Tim Cook, qui assure la présidence d'Apple pendant l'actuel congé de maladie de M. Jobs, pourrait prendre la relève.
- Audrey Myrand-Langlois
Cet article a été publié dans le journal Les Affaires le 21 février 2009.