Série 1 de 3 - Une série en trois volets sur les pratiques toute japonaises en matière de management et de ressources humaines.
Avez-vous remarqué la quantité affolante de distractions qui nous empêchent de nous concentrer sur notre travail ? Vous savez, les courriels qui s'accumulent à n'en plus finir, les incessantes questions des amis Facebook sur le meilleur cours de yoga en ville et autres avertissements électroniques nous informant que nous avons déjà 10 minutes de retard à notre réunion du jour.
Du coup, nous avons 1 000 choses à faire à la fois, nous courons en tous sens et nous avons le sentiment de ne jamais rien faire jusqu'au bout. Il y a moyen de renouer avec la concentration, sans pour autant changer grand-chose à notre quotidien. C'est du moins ce qui ressort d'une étude signée par Hiroshi Nittono, professeur de psychosociologie à l'université d'Hiroshima, au Japon, assisté de trois de ses étudiants, Michiko Fukushima, Akihiro Yano et Hiroki Moriya.
Les chercheurs ont procédé à trois expériences visant à déterminer si le kawaii avait une influence, ou pas, sur notre productivité. Le kawaii ? Il s'agit d'un terme japonais décrivant tout ce qui est mignon, autrement dit cute. Ainsi, les participants ont dû exécuter différentes tâches (dextérité, logique, etc.) avant et après avoir regardé pendant quelques instants des images... de chatons !
Résultats ? Éloquents.
Le simple fait de recourir au kawaii permet de devenir plus soigneux et plus attentif. De surcroît, ça nous rend aussi plus heureux.
Pourquoi ? Parce qu'oeuvrer dans un environnement de travail cute a une incidence directe sur notre mental et sur notre comportement, au point de nous rendre plus performants dans tout ce qui nécessite de la concentration.
Le kawaii, en bref
En japonais, kawaii est un adjectif qui signifie cute, adorable, mignon.
Au Japon, il y a une esthétique, et même une culture kawaii. Celle-ci s'exprime surtout par les mangas et les dessins animés, avec des personnages aux bouilles enfantines : tête plus grande que le corps, yeux ronds et naïfs, large sourire, etc. Ses figures emblématiques sont Pikachu et Hello Kitty.
Le kawaii est aujourd'hui un peu partout dans la vie quotidienne japonaise : les jeux vidéo, la mode, la cuisine, les commerces, etc.
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Cinq trucs pour affûter votre concentration
Au travail, l'intérêt du kawaii est qu'il permet d'améliorer sa concentration et, par conséquent, sa productivité. Cela rejoint l'approche adoptée par Daniel Goleman, le père de l'«intelligence émotionnelle», dans son livre Focus: The Hidden Driver of Excellence (Harper, 2013). Le psychologue américain estime en effet que cinq trucs pratiques peuvent aider à se concentrer comme jamais.
1. Supprimez les sources de distraction
Retirez de votre ordinateur les fonctionnalités qui font, par exemple, apparaître des pop-ups pour vous avertir de l'arrivée d'un nouveau courriel. Mieux, accordez-vous des plages horaires sans le moindre gadget électronique. Bref, épurez votre univers de travail, en l'agrémentant simplement d'éléments gais et pertinents. Ce qui rejoint l'esprit du kawaii.
2. Surveillez-vous davantage
Lorsque vous vous surprenez à répondre à un courriel alors que vous devriez faire tout autre chose, pensez très fort : «Je suis en train d'être distrait». Car le simple fait d'avoir cela en tête permettra à votre cerveau de revenir à l'essentiel.
3. Respirez
Prenez quelques minutes à vous, tranquilles, en vous concentrant uniquement sur votre respiration. Car cela permet de se reconcentrer en un rien de temps. À noter que plus on en fait une habitude, plus c'est efficace.
4. Faites des mini-siestes
Cela fait un bien fou au cerveau.
5. Surveillez votre alimentation
Mangez équilibré et de bons produits : c'est vital pour le corps et l'esprit, et donc pour la concentration. Quant au café, il convient de le boire lentement, non pas d'un trait : la raison en est que la caféine est bonne pour le cerveau, pourvu qu'elle soit ingurgitée à petites doses régulières.
Lisez le blogue d'Olivier Schmouker sur le management, à www.lesaffaires.com/blogues/olivier-schmouker
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