Les services de gestion de carrière, appelés aussi services de placement, sont des alliés pour les entreprises qui souhaitent recruter des stagiaires, tout comme les associations et les ordres professionnels. Les services de placement des universités sont aussi des acteurs incontournables.
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En plus de donner accès à un bassin de candidats formés et compétents, ils peuvent accompagner les employeurs tout au long du processus de recrutement. À commencer par la rédaction de l’offre de stage, qui doit être bien adaptée aux compétences des étudiants.
« On explique comment rédiger une description de poste plus détaillée et on oriente les employeurs vers des stagiaires du programme de formation qui est le plus adapté à leurs besoins », souligne Mai-Gee Hum, directrice du service de gestion de carrière à l’École de gestion John-Molson de l’Université Concordia.
« Tous les employeurs n’ont pas une idée précise des tâches qu’on peut assigner à un stagiaire de première ou de deuxième année universitaire. Il faut également qu’il y ait une gradation de tâches, pour qu’un étudiant qui reviendrait d’une année après l’autre ait l’occasion de progresser », souligne André Raymond, CRHA, directeur adjoint aux services professionnels du service de placement de l’Université Laval.
Simon Fortier, conseiller en actuariat chez Desjardins Groupe assurances générales, estime pour sa part que les services de placement aident les entreprises à recevoir des candidatures de meilleure qualité en aidant les étudiants à se préparer aux entrevues : « Ils prêtent aussi des locaux afin que les jeunes puissent passer toutes leurs entrevues sur le campus ».
Un bassin de 7 000 candidats par année
Comme ils ont la responsabilité de réguler l’accès aux professions réglementées, les ordres professionnels représentent une autre porte d’entrée de choix pour les employeurs qui veulent accueillir des stagiaires. En suivant près de 371 000 membres, ils réglementent l’accès à 45 corps de métiers.
À l’Ordre des comptables professionnels agréés (CPA) par exemple, les stages en entreprise viennent d’être remis au cœur de la formation des étudiants, en plus des traditionnels stages en cabinet.
« C’était déjà le cas avant l’unification des trois ordres comptables, mais cela permet de donner une certaine flexibilité aux étudiants qui n’ont pas encore fait leur choix de carrière et qui souhaitent multiplier les expériences », explique Hélène Racine, FCPA, FCA et vice-présidente de l’accès à la profession à l’Ordre des CPA.
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Fort d’un bassin de 7 000 candidats chaque année, l’Ordre des CPA est un interlocuteur privilégié pour les entreprises qui souhaitent accueillir des stagiaires dans les domaines de la comptabilité et de l’audit financier. « Notre équipe qui s’occupe des stages peut coacher et conseiller les décideurs, en vue par exemple d’établir un plan de stage qui satisfera les critères de l’Ordre et d’assurer une progression aux candidats », précise Hélène Racine.
Les employeurs qui le souhaitent peuvent aussi se référer à un document en ligne qui rappelle la grille de compétences à développer pour tout futur CPA. « Les entreprises qui embauchent des stagiaires recherchent en fin de compte un employé qu’ils conserveront souvent après la durée du stage, qui est de deux ans. Le processus de sélection est donc bien souvent plus proche du recrutement [d’un employé] que de l’embauche d’un stagiaire », résume-t-elle. Pour faciliter les mises en relation, l’Ordre propose par exemple un cocktail de recrutement chaque année (qui se déroulera à Montréal le 23 mars) avec une dizaine d’employeurs. Des webinaires sont également offerts en ligne pour former les futurs superviseurs dans leur rôle d’accompagnateur.
Des associations pour faire le pont
Autre possibilité ? Faire appel à des OBNL comme Mitacs, dont l’objectif est de faire avancer l’innovation au sein des entreprises en mettant ces dernières en relation avec des doctorants, par l’intermédiaire de stages dans le domaine des sciences appliquées.
« Nous aidons les grandes et petites entreprises, qui n’ont pas forcément le réflexe de faire appel à des diplômés, à devenir plus innovantes en leur donnant la possibilité de travailler avec de jeunes talents », résume Eric Bosco, chef du développement des affaires.
Grâce à une équipe de 35 personnes au pays, dont 8 au Québec, Mitacs offre une solution clés en main comprenant la détermination de pistes de solutions, la recommandation d’un stagiaire, la définition de ses missions ainsi qu’un coup de pouce financier par l’attribution de bourses.
L’un des défis ? « Les étudiants disponibles dans certains domaines comme les sciences informatiques sont peu nombreux. Parfois, cela ne tient pas à grand-chose, comme à une description de poste pas suffisamment attrayante du point de vue des étudiants, qui aurait besoin d’être revue », ajoute Eric Bosco.
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