Abraham Zaleznik, professeur de psychologie sociale à l'Université Havard, écrivait en 1977 dans un article devenu célèbre qu'il existe deux types de dirigeants : les leaders et les gestionnaires. Les leaders sont des visionnaires, et les gestionnaires, des dirigeants proches du terrain.
Mais aujourd'hui, cette vision du leadership est vivement décriée. En particulier par le Français Michel Fiol, professeur à HEC Paris, assisté du doctorant Nicolas Mangin, dans un article paru dans le quotidien économique français Les Échos.
Ceux-ci soulèvent 5 points qui remettent en cause l'approche de M. Zaleznik :
1. Les leaders et les gestionnaires sont-ils indispensables dans une entreprise ?
2. Une même personne peut-elle concilier les deux profils ?
3. Un dirigeant peut-il être leader en toute circonstance ?
4. Comment devient-on leader ?
5. Les leaders appartiennent-ils à une caste d'élus ou sont-ils disséminés dans tous les échelons ?
Tout le monde peut être un leader
Aujourd'hui, le qualificatif de leader peut être appliqué à différentes personnes au sein d'une entreprise, selon les deux Français. Ce n'est pas seulement le PDG qui est le leader, mais aussi les cadres qui dirigent chacune des équipes qui composent l'entreprise, et même d'autres employés.
En fait, un bon moyen de voir qui est un leader est d'identifier ceux qui ne le sont pas. La méthode est simple : ceux qui ne font pas preuve de leadership sont ceux qui sont réduit à l'état d'exécutants.
Par déduction, on constate que le leadership est une notion répandue dans toute l'entreprise, quel que soit le niveau hiérarchique des personnes. Il y a ceux qui ont du leadership, et ceux qui n'en ont pas.
Laissez les autres prendre des initiatives
Par conséquent, on voit bien que la notion de gestion a évolué par rapport à la vision de M. Zaleznik. Les dirigeants d'aujourd'hui doivent avant tout savoir déléguer et diriger par le sens, selon les auteurs de l'article.
Par exemple, une gestion d'équipe moderne consiste maintenant à accorder plus ou moins d'autonomie aux membres de son équipe. C'est en laissant les autres prendre des initiatives que l'on vole de succès en succès.
En effet, chaque employé se sent alors responsable de ce qu'il fait, et donc utile à l'entreprise. Rien de plus motivant, surtout quand on se sait soutenu par son patron.