Bienvenue à l'ère de la fusion des usages professionnels et personnels des appareils et des applications. Désormais, le même téléphone sert pour le travail et la vie privée. La partie invisible de la consumérisation des TI (réseaux, données, etc.) crée une pression immense sur les infrastructures de télécommunications, qui doivent être rénovées de fond en comble. D'autres problèmes, des enjeux de sécurité notamment, accompagnent la diffusion du phénomène.
À lire aussi:
Les 10 (meilleures) industries pour se lancer en affaires
«Pourquoi je me suis lancé»
«La demande de TI traditionnelles est en baisse, selon Hugo Hamel, président de Prival, une firme spécialisée en réseautique et virtualisation établie à Brossard. Mais les entreprises ont besoin d'aide, de plus en plus, pour comprendre où s'en vont les technologies.»
«Nous sommes habitués à travailler avec ça [des tablettes, des téléphones intelligents ou certaines applications] à la maison», raconte M. Hamel. Maintenant, les employés veulent utiliser les mêmes outils au travail. Et les employeurs sont de plus en plus nombreux à instaurer des politiques de BYOD [bring your own device ou «apportez votre appareil»].
Il donne en exemple des médecins, qui veulent se servir de leurs tablettes pour consulter à distance les dossiers de leurs patients. De prime abord, c'est plus convivial, plus pratique.
À lire aussi:
Les 10 (meilleures) industries pour se lancer en affaires
Mais cette petite révolution techno pèse lourd sur les infrastructures des entreprises, «qui ne sont pas conçues pour supporter ça. Un point d'accès Internet doit maintenant supporter 30 connexions, au lieu de 8 auparavant, illustre-t-il. Et ça pose de multiples défis sur le plan de la sécurité informatique. Si un employé démissionne, et qu'il détient des applications de l'entreprise sur son mobile, on doit désactiver ses accès. Et ce n'est là qu'un exemple. S'il se fait voler ? S'il y a des virus ?» souligne M. Hamel.
Outre toutes les infrastructures à bâtir, le BYOD pose aussi le défi de la gestion de l'identité. «Si un consultant vient travailler chez vous une journée, la loi oblige à garder toutes les traces de ses usages de votre accès Internet. S'il se connecte à votre réseau pour pirater le département de la Sécurité intérieure des États-Unis, vous êtes responsable. Ça peut sembler extrême comme exemple, mais c'est déjà arrivé.»
La clé pour démarrer
Analyser les tendances dans les usages domestiques des TI et l'appliquer aux entreprises + Éduquer les entreprises, cerner leurs besoins informatiques, parce que les infrastructures actuelles ne sont pas suffisantes pour supporter la consumérisation.
LES FAITS
74 % des grandes entreprises et 62 % des PME accélèrent leurs investissements en communications unifiées (UC) pour répondre au besoin de mobilité de leurs employés - La moitié des organisations utilisent déjà des solutions UC et y consacrent, en moyenne, 383 000 $ par année - Selon 76 % des dirigeants en TI, cette nouvelle pratique a un effet positif sur leur organisation. Source : Cefrio
Prival
Fondée il y a une douzaine d'années, Prival emploie plus d'une vingtaine d'employés. La montérégienne a connu une croissance de 45 % en 2013.
À lire aussi:
Les 10 (meilleures) industries pour se lancer en affaires