La Chine devient une habituée des crises du crédit.
Par exemple, en 1998, les prêts douteux accordés par les banques chinoises ont créé une crise majeure. Beijing a dû injecter 270 milliards de yuans de capital (40 milliards de dollars américains) pour renflouer ces banques.
En 2004, trois ans après son adhésion à l'Organisation mondiale du Commerce (OMC), la Chine a vécu une autre crise de taille. Cette fois, Beijing a dû investir 200 milliards de yuans (29 G$ US) pour secourir deux grandes institutions, la Bank of China (BOC) et la China Construction Bank (CCB).
" À l'époque, les prêts irrécouvrables représentaient de 25 à 50 % des prêts accordés par les quatre principales banques du pays ", souligne Loïc Tassé, spécialiste de la Chine au Centre d'études et de recherches internationales (CERIUM) de l'Université de Montréal.
À partir de 2005, les autorités chinoises ont resserré le crédit pour éviter une surchauffe de l'économie. Mais devant l'ampleur de la récession en 2008-2009, surtout aux États-Unis, Beijing a demandé aux banques de rouvrir les vannes pour stimuler la croissance.
On connaît la suite...