Quelques heures seulement après qu'Ottawa eut brandi la menace d'adopter une loi forçant le retour au travail des employés du Canadien National (CN) en cas de grève, mercredi, le syndicat des Teamsters a fait savoir qu'une entente de principe avait été conclue.
Les détails seront d'abord communiqués aux membres qui voteront sur l'entente dans les prochaines semaines, a indiqué le porte-parole des Teamsters, Stéphane Lacroix.
Il a souligné que le processus de négociations avait été plutôt "cahoteux" mais que la partie patronale était revenue avec une série de propositions et qu'une entente de principe avait été conclue en fin d'après-midi. Selon lui, l'annonce de la ministre du Travail, Kellie Leitch, n'y est pas étrangère.
M. Lacroix a ajouté que le syndicat était "très heureux" de pouvoir éviter la grève, qui aurait pu être déclenchée ce week-end.
Plus tôt dans la journée, la ministre Leich s'était dit "déçue" que le syndicat ait évoqué la possibilité d'un débrayage, affirmant qu'il fallait "que les trains continuent à rouler".
Le gouvernement fédéral avait alors prévenu que les coûts économiques d'une grève s'élèveraient à 450 millions $ par semaine.
La semaine dernière, l'entente de principe négociée en octobre entre le CN et les représentants syndicaux a été rejetée par les syndiqués des Teamsters du Canada.
La convention collective des 3000 employés de conduite des trains et préposés aux manoeuvres est échue depuis le 22 juillet 2013.