Le premier ministre russe Vladimir Poutine a mis en garde Renault vendredi, prévenant le constructeur automobile français que s'il n'aidait pas davantage le Russe AvtoVAZ il pourrait voir sa part de 25 pour cent de la compagnie réduite.
Le premier ministre a argué que le gouvernement russe avait protégé les intérêts de Renault en fournissant pour des centaines de millions de dollars de prêts cette année. "Maintenant, soit ils continuent à participer au financement de la compagnie soit nous devrons nous mettre d'accord avec eux sur les parts de chaque partie", a-t-il dit aux membres du gouvernement, selon l'agence de presse russe Interfax.
AvtoVAZ, le plus grand constructeur automobile russe, qui perdait de l'argent depuis des années, a vu la demande pour ses berlines Lada s'effondrer cette année avec la crise économique mondiale. La compagnie a annoncé la semaine dernière qu'elle allait réduire ses effectifs de plus d'un quart.
Renault n'a pas souhaité commenter les propos de M. Poutine dans l'immédiat, mais une porte-parole, Axelle de Ladonchamps, a souligné que la firme avait investi un milliard de dollars US dans AvtoVAZ.
Renault a acheté sa part de 25 pour cent du capital d'AvtoVAZ pour un milliard au début 2008. Russian Technologies, un conglomérat russe contrôlé par l'Etat, détient 25 pour cent également, de même que la banque d'investissement Troika Dialog. Le reste est dispersé sur le marché.