La banque russe avec qui l'équipementier canadien Magna s'était associé pour faire l'acquisition de la filiale européenne de General Motors, Opel, réclame maintenant une compensation à GM face à l'échec de cette transaction.
Le chef de la direction de Sberbank, German Gref, estime que GM devrait verser à son entreprise une compensation "volontaire" pour avoir renoncé, début novembre, à vendre une participation de 55 pour cent dans Opel.
M. Gref ajoute que les négociations entre Magna, Sberbank et GM étaient tellement avancées que la transaction aurait dû être finalisée. Si GM ne répond pas à sa demande, dit-il, il entend se tourner vers les tribunaux.
La participation de Sberbank dans Opel devait s'élever à 30 pour cent, contre 25 pour cent pour Magna. La transaction était présentée en Russie comme une réussite d'importance, puisque Magna devait produire des voitures de marque Opel en sol russe.
L'annulation de la transaction a provoqué la colère de la classe politique russe. Le premier ministre Vladimir Poutine a accusé GM d'avoir fait preuve "d'arrogance" en faisant échouer des négociations qui duraient depuis des mois.