Le pdg du géant industriel américain United Technologies (UTC), le québécois Louis Chênevert, a fait son mea culpa après que Pratt & Whitney Canada ait été reconnue coupable d’avoir exporté illégalement des logiciels militaires en Chine.
L’entreprise de Longueuil a reconnu avoir enfreint la législation américaine sur le contrôle des exportations d'armes et avoir fait de fausses déclarations relativement à l'exportation de matériel informatique militaire utilisé dans le développement du premier hélicoptère d'attaque moderne de la Chine.
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UTC et deux de ses filiales, Hamilton Sundstrand et Pratt et Whitney Canada, ont accepté de verser une amende de 75 millions de dollars au gouvernement américain dans le cadre d'un règlement à l'amiable.
«Nous acceptons notre responsabilité pour les violations commises dans le passé et nous regrettons profondément qu’elles soient survenues», a dit Louis Chênevert dans un communiqué.
M. Chênevert a expliqué que «les contrôles des exportations font partie intégrante de la protection de la sécurité nationale des États-Unis et de ses intérêts en matière de politique étrangère. À titre de fournisseur de produits et de technologies contrôlés auprès du département de la Défense et d’autres clients locaux et internationaux, nous sommes engagés à mener nos activités dans le respect de toutes les exigences réglementaires».
Le pdg de UTC ajoute que ces événements ont amené l’entreprise a prendre des mesures pour accroître le contrôle de ses exportations.
L’entreprise de Hartford, au Connecticut, dit avoir investi 30 M$ depuis 2006 afin d’améliorer son infrastructure, dont son système informatique, visant à répondre aux exigences réglementaires en matière d’exportations.
Ces révélations n'ont pas eu d'effet sur le titre de UTC. L'action gagne près de 3 % ou 2,04 $ US À 74,64 $ vers 10h vendredi.
Avec la Presse Canadienne et AFP