Le président du syndicat canadien de l'automobile s'est dit lundi "optimiste" sur la possibilité de conclure un accord de principe avec le constructeur Ford Canada sur un nouveau contrat de travail avant l'heure-butoir de 23h59 locales.
Le syndicat des Travailleurs canadiens de l'automobile (TCA), qui représente quelque 20 500 salariés en Ontario, menace de déclencher une grève au Canada dans les usines des trois grands constructeurs américains s'il ne parvient pas à s'entendre avec ces derniers sur un nouveau contrat de travail.
Après trois semaines de négociations avec Ford, Chrysler et General Motors, le syndicat a indiqué dimanche qu'il concentrerait ses efforts dans ses discussions avec Ford, parce que ce dernier semblait démontrer une plus grande "volonté" de parvenir à une entente de principe.
"Nous sommes très près d'un accord", a déclaré à la chaîne CBC le président des TCA, Ken Lewenza, en expliquant que les parties s'étaient entendues sur les "principes de base" d'un accord de principe mais que ce dernier devait maintenant être rédigé.
"Si je me fie au travail qui a été réalisé dans les derniers jours, je suis plus qu'optimiste de pouvoir arriver à un accord avec Ford dans les prochaines heures", a dit M. Lewenza.
Les filiales canadiennes veulent obtenir du TCA des réductions salariales permanentes pour leurs nouveaux employés au Canada, à l'image de celles que les constructeurs ont obtenues aux Etats-Unis.
Les constructeurs estiment que les coûts du travail pour un employé au Canada sont de 79 dollars/l'heure, contre seulement 64 dollars aux Etats-Unis.
Le syndicat, qui avait affirmé qu'il n'accepterait jamais un système salarial permanent "à deux vitesses", basé sur la date d'embauche, a néanmoins fait montre de "flexibilité" avec Ford sur cette question, a précisé M. Lewenza, soutenant même avoir fait une "concession" sur ce point.
Mais en échange, Ford, qui emploie environ 4.500 employés en Ontario, devrait accepter d'investir davantage au Canada, a-t-il ajouté.