La mise en demeure envoyée par la Ville de Lac-Mégantic à la compagnie Montreal, Maine and Atlantic Railway (MMA) est restée lettre morte au terme d'un ultimatum qui prenait fin jeudi à midi.
La Ville réclame de l'entreprise le remboursement des 4 millions $ payés aux fournisseurs que la MMA a elle-même embauchés pour nettoyer le site de la tragédie ferroviaire survenue le 6 juillet.
Lac-Mégantic a avancé les salaires impayés des sous-traitants afin de ne pas retarder la progression des travaux sur le site de la catastrophe ferroviaire, où 47 personnes ont perdu la vie dans un incendie meurtrier d'une puissance inégalée.
La mairesse Colette Roy-Laroche s'est dite déçue du silence de la MMA tout en précisant que d'autres recours possibles étaient étudiés.
Plus tôt jeudi, des enquêteurs de la Sûreté du Québec (SQ) ont entrepris une perquisition dans les bureaux de la MMA à Farnham, en Montérégie.
L'inspecteur Michel Forget, de la SQ, a précisé qu'une équipe de 15 enquêteurs a été dépêchée sur les lieux à Farnham à la recherche d'éléments de preuve liés à l'enquête criminelle sur le déraillement de Lac-Mégantic.
La nature des éléments saisis n'a pas été précisée.
De son côté, la porte-parole du Bureau du coroner, Geneviève Guilbault, a indiqué que les enquêteurs et les scientifiques qui s'affairent à retrouver les cinq derniers corps à Lac-Mégantic sont de plus en plus confrontés à des défis complexes.
La taille et l'état des ossements rendent les recherches de plus en plus difficiles et les opérations de plus en plus minutieuses afin de trouver des restes qui pourront conduire à l'identification des victimes.