La direction du Port de Montréal se dit impuissante face au conflit de travail opposant l'Association des employeurs maritimes et les 850 débardeurs qui oeuvrent dans ses installations.
Le directeur des communications du Port de Montréal, Jean-Paul Lejeune, estime que l'organisme ne peut intervenir dans ce conflit, qui certes bloque son fonctionnement, mais contre lequel il ne peut rien, puisque ce sont des entreprises privées qui gèrent les terminaux et les lignes maritimes.
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Il a assuré qu'il n'y avait aucun bateau coincé sur le fleuve. Certains sont en attente, mais les entreprises maritimes avaient pris les devants.
"Les compagnies font partie de l'Association des employeurs maritimes. Elles savaient donc que le lock-out allait sévir et ont veillé à ce que les bateaux qui étaient à quai puissent décharger", a indiqué M. Lejeune, qui n'a pas manqué de relever que l'administration portuaire a les mains liées et ne peut qu'assister, impuissant, à l'inactivité de ses installations.
"Toutes nos activités maritimes sont arrêtées. Il n'y a plus de bateau et les trains ne viennent plus", a-t-il laissé tomber.
L'AEM a précisé que dans une organisation comme un port, contrairement à d'autres sphères d'activités, le travail ne peut être confié à des gestionnaires, ce qui explique le blocus des opérations.
Ce domaine d'activités relève du fédéral, mais la ministre du Travail, Lisa Raitt n'est pas encore intervenue. Elle se dit toutefois déçue que l'Association des employeurs maritimes et le Syndicat des débardeurs en soient venus à un arrêt de travail. Elle encourage les parties à reprendre leurs négociations afin de conclure un accord le plus tôt possible.
Selon La Presse Canadienne.