Les Montréalais se plaignent des embouteillages. Comme les Torontois, les New-Yorkais, etc. Mais s’ils savaient comment ça se passe en Chine, ils arrêteraient aussitôt de se plaindre…
Ainsi, un embouteillage monumental s’est formé en Chine, et personne ne sait au juste comment le résorber. Il s’étend actuellement sur quelque 100 kilomètres, après être apparu il y a de cela une dizaine de jours. Voitures et camions ne cessent de s’accumuler sur la Voie Rapide Nationale 100, qui est la principale voie de communication routière entre Beijing et Zhangjiakou, ville de 4 millions d’habitants.
L’embouteillage ne devrait pas disparaître avant «plusieurs semaines» selon les autorités chinoises. Du mieux devrait se faire sentir à partir du 13 septembre… La raison principale? Des travaux de maintenance ont été lancés le 14 août, ce qui a réduit le nombre de voies utilisables. À cela s’ajoutent quelques accidents de voiture et de nombreuses pannes.
Retombées économiques inattendues
En Occident, nous sommes habitués à trois types d’embouteillages : les récurrents (souvent le matin et le soir, en fonction des horaires de travail), les ponctuels (départs ou retours de vacances, par exemple) et les accidentels (liés à un accident). En Chine, on en connaît un quatrième : les permanents!
Les conducteurs chinois ont pris l’habitude des embouteillages permamnents, en particulier ceux qui empruntent les voies très fréquentées par les camions, selon la chaîne télévisée britannique Sky News. Sachant qu’ils vont devoir patienter des heures durant, certains s’équipent à l’avance de jeux de cartes ou d’échecs chinois…
Certains tirent profits de ces embouteillages. Dans les villes où les voitures sont quasiment immobilisées, de petits kiosques apparaissent le long des routes, pour vendre de la nourriture et des boissons aux conducteurs. Et ce, au prix fort : «Les nouilles sont vendues quatre fois plus chères qu’ailleurs quand j’attends dans un embouteillage», a confié un conducteur au Global Times.