Le gouvernement belge soupçonne l'Allemagne d'avoir protégé ses propres usines au détriment de celles des autres pays de l'Union européenne dans le cadre de l'accord.
Selon la vice-première ministre belge, Joëlle Milquet, le gouvernement allemand a recherché son propre avantage dans ce dossier.
La demande d'enquête est soutenue par le premier ministre belge, Yves Leterme. La Belgique a été mécontente d'apprendre que l'usine Opel d'Anvers serait affectée par la vente à la canadienne Magna International (en consortium avec la banque russe Sberbank) alors que toutes les usines Open d'Allemagne seraient épargnées.
La Belgique, qui soupçonne l'Allemagne de protectionnisme dans cette affaire, soulèvera la question lors de la réunion des ministres du Commerce extérieur de l'Union européenne prévue la semaine prochaine.
L'accord sur la vente d'Opel à l'équipementier automobile canadien Magna, solution qui avait les faveurs de l'Allemagne, a été annoncé jeudi. La décision a été applaudie par la chancelière allemande Angela Merkel.
La chancelière allemande a annoncé son intention d'entamer des discussions avec ses homologues en Belgique, en Pologne, au Portugal et en Grande-Bretagne, les quatre autres pays européens où Opel fabrique des voitures. Opel emploie plus de 49 000 personnes en Europe dont environ 25 000 en Allemagne, où se trouvent son siège et quatre usines.