Chaque année, les Centres de gestion des déplacements Voyagez Fûté et MobA soulignent l'excellence d'organisations qui mettent en place des mesures favorisant le transport durable. Voici les lauréates 2015.
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BROCCOLINI
Prêcher par l'exemple auprès de ses clients
Les enjeux du transport durable n'ont pas échappé à Broccolini. L'entreprise, qui figure parmi les lauréats des prix Leaders en transport durable 2015 des Centres de gestion des déplacements, Voyagez Futé et MOBA, se veut un chef de file en développement durable, comme en témoignent les 30 bâtiments certifiés LEED qu'elle a construits.
«Nos premières mesures ont été mises en place lors de la construction de notre siège social, dit Roger Plamondon, vice-président principal, développement immobilier et acquisitions. Nous avons installé des bornes de recharge et réservé des places de stationnement pour le covoiturage. Nous avons aussi travaillé avec la STM afin d'améliorer le service par autobus.» Aujourd'hui, pour tous les bâtiments dont elle est la promotrice immobilière, pareilles mesures sont devenues monnaie courante. Par contre, pour les bâtiments qu'elle construit pour ses clients, la donne est différente.
«On ne peut pas les imposer, mais on les suggère fortement. De plus, nos expériences servent d'arguments. Le rôle d'un leader, c'est de prêcher par l'exemple et ensuite de travailler avec le client afin de l'aider à migrer vers le transport durable.»
M. Plamondon juge que les sociétés de transport doivent aussi s'investir dès la conception du programme. «On approche les sociétés de transport trop tardivement. Ensuite, lorsqu'on les approche, le réflexe des sociétés de transport est de nous demander de prouver l'adhésion des employés au transport collectif avant qu'elles n'envisagent de modifier ou de bonifier la desserte en fonction des besoins des employés. Mais c'est le contraire qu'il faut faire. Il faut connaître ce que les sociétés de transport sont prêtes à nous offrir afin de pouvoir vendre aux employés les mesures de transport collectif disponibles.»
COMMISSION DE LA CONSTRUCTION DU QUÉBEC
Des mesures qui atteignent leurs cibles
C'est lors du déménagement à son nouveau siège social, à Montréal, que la Commission de la construction du Québec (CCQ), lauréate d'un prix Continuité des Centres de gestion des déplacements, Voyagez Futé et MobA, a instauré ses premières mesures de transport durable.
«Le déménagement a accentué la prise de conscience, explique Audrey Murray, vice-présidente, service à la clientèle et développement. Nous voulions que le nouveau bâtiment soit certifié LEED Or. Il était logique d'accompagner ce choix par un plan de transport durable.» Mais avant d'agir, il fallait planifier.
«Notre premier geste a été d'établir un diagnostic auprès de notre personnel sur ses habitudes de transport afin de fixer des cibles et de mettre en place les mesures pour les atteindre.» Un outil technologique a été mis au point pour faciliter l'organisation du covoiturage. Le siège social a été doté de douches, de vestiaires et de stationnements pour vélos. Enfin, une aide financière a été offerte pour l'achat d'une carte OPUS. «Au total, c'est 70 conducteurs d'auto solos que nous avons ainsi retirés de la route.»
Ces résultats amènent la CCQ à pousser plus loin sa réflexion. «Nous pourrions majorer notre contribution financière pour le transport collectif. Nous pensons également à la manière de récompenser nos employés qui choisissent le transport actif. Nous réfléchissons aussi à la mise en oeuvre d'une stratégie de réduction des places de stationnement.» Pour le moment, les mesures incitatives ont été implantées au siège social ainsi qu'au bureau régional de Montréal. «Nous analysons présentement comment nous pourrions étendre nos mesures incitatives à nos bureaux en région.»
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IVANHOÉ CAMBRIDGE
Poursuivre sur sa lancée et innover
Ivanhoé Cambridge a mis en place ses premières mesures en transport durable en 2010. Parmi les actions déjà en vigueur au siège social situé au square Victoria, à Montréal, on compte 80 stationnements pour vélos, un système de prêt de vélos traditionnels et de vélos électriques et une station Bixi. Des ateliers de mécanique vélo y sont même offerts.
«En été, près du quart de nos employés viennent au travail à vélo. Comme notre siège social est facilement accessible par le transport collectif, c'est le choix que fait la majorité de nos employés», dit Christine Babkine, directrice, responsabilité sociale d'entreprise.
En 2012, Ivanhoé Cambridge installait ses premières bornes électriques à son siège social. Au printemps 2014, la firme a procédé à un sondage sur le déplacement de ses employés du siège social, ce qui a mené à de nouvelles initiatives, dont un projet-pilote pour favoriser le covoiturage en réservant à cette fin des places de stationnement. «Une des mesures innovatrices que l'on a mise en oeuvre est un système de vidéo-conférence installé directement sur le poste de travail de certains de nos employés. Ainsi, ces derniers peuvent communiquer par ce moyen plutôt que d'avoir à se déplacer afin de rencontrer un interlocuteur.»
Parmi les mesures examinées, on songe à offrir aux employés du siège social une contribution financière pour les titres de transport collectif. «On envisage aussi d'offrir cette contribution dans certains de nos autres bureaux. Quant à nos propriétés, l'équipe du siège social appuie et encourage nos gestionnaires d'immeuble à mettre en place et à bonifier les incitatifs au transport durable.» Ces mesures ont valu à la firme de recevoir un prix Leaders en transport durable 2015 des Centres de gestion des déplacements, Voyagez Futé et MOBA.
ÉCOLE DE TECHNOLOGIE SUPÉRIEURE
Un ensemble de mesures pour favoriser le transport collectif
L'École de technologie supérieure (ÉTS) a pris le virage du transport durable depuis quelques années. «Les premières mesures qu'on a mises en place visaient, d'une part, à favoriser le transport actif et, d'autre part, à faciliter l'usage des voitures hybrides et électriques», indique Louis Marquis, secrétaire général de l'ÉTS. Aujourd'hui, l'ÉTS met à la disposition des cyclistes 136 stationnements intérieurs et 80 stationnements extérieurs, des vestiaires et des douches.
«En constatant notre effort, la Ville de Montréal a décidé de nous appuyer en installant 56 autres stationnements pour vélos sur notre campus. De plus, l'ÉTS commandite trois stations Bixi sur le campus et nous offrons aux membres de notre communauté qui s'abonnent au service un rabais de 20 %.»
Des bornes de recharge ont été installées afin d'inciter les employés à utiliser des voitures hybrides et électriques. «Nous avons 14 bornes de recharge dans les stationnements de nos deux principaux bâtiments. De plus, à la Maison des étudiants, nous avons installé 7 autres bornes, accessibles au public.» Ces bornes permettent de recharger une voiture hybride en trois heures et une voiture électrique en six heures.
Cependant, le gros de l'effort est venu est 2013 avec la mise en place d'un programme incitatif pour le transport collectif. «De concert avec la Société de transport de Montréal et l'Agence métropolitaine de transport, nous avons élaboré un programme à deux volets, l'un pour les employés, l'autre pour les étudiants. Aux employés, nous offrons de trois à quatre mois gratuits sur l'abonnement annuel. Aux étudiants, nous donnons un rabais de 15 % sur le coût du titre mensuel.» Aujourd'hui, ce sont 280 employés et 1 500 étudiants qui profitent du programme. Ces efforts ont valu à l'ÉTS de remporter un prix Continuité décerné par les Centres de gestion des déplacements, Voyagez Futé et MobA. Pour ce qui est des mesures à venir, l'ÉTS entend bonifier son offre de bornes de recharge.
23 % des travailleurs dans l’arrondissement Ville-Marie (y compris le centre-ville de Montréal) utilisent leur voiture pour se rendre au travail. Leur proportion a augmenté deux fois plus vite que celle de la population, de 2003 à 2008. Source : Voyagez Futé
Prendre le train et le métro, ça fait marcher
Environ 11 % des Montréalais font 30 minutes d’activité physique par jour seulement en marchant pour accéder au transport en commun. Les usagers du train sont ceux qui marchent le plus (35 à 50 minutes/jour), suivis des utilisateurs de l’autobus en périphérie de la région (25 à 41 minutes/jour) et du métro (20 à 35 minutes/jour). Source : Institut national de santé publique, 2014
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