Dans un laconique message publié en page d’accueil de son site Web, la direction de Conquest affirme que cette décision est le résultat d’une surcapacité et d’une guerre de prix dans l’industrie du voyage vacances, de demandes déraisonnables des émetteurs de cartes de crédit, de la crise du crédit et de la récession qui en a résulté.
«La somme de tous ces facteurs fait en sorte qu’il est impossible pour Conquest de poursuivre ses activités, même si l’entreprise a traversé toutes les tempêtes depuis 37 ans», affirme la société.
Le voyagiste invite les voyageurs qui ont déjà réservé un vol par le biais d’agences de voyages à les contacter pour obtenir un remboursement ou de déposer une réclamation.
Ceux qui ont réservé des vols directement auprès de Conquest seront contactés par l’entreprise ou peuvent faire des demandes d’informations en envoyant un courriel au service à la clientèle en précisant leur numéro de confirmation.
On ignore combien de passagers pourraient être forcés de se trouver un autre transporteur pour revenir de vacances.
Depuis 1972, Conquest offre des voyages vacances notamment vers la Floride, les destinations ski, l’Europe, les Caraïbes, le Mexique et l’Amérique centrale.
L’annonce n’est pas sans rappeler la faillite de Jetsgo, survenue en 2005, qui avait laissé en plan 17 000 voyageurs.
Les titres des concurrents de Conquest, comme Transat A.T., Air Canada et WestJet profitaient peu du retrait de la société ontarienne. En milieu d’après-midi, l’action de Transat progressait de 18 cents (1,98%) à 9,28 dollars à la Bourse de Toronto, tandis que celui de WestJet s’appréciait de 38 cents (3,21%) à 12,22 dollars. De son côté, le titre d’Air Canada grimpait de 2 cents (2,41%) à 85 cents.
Les autres joueurs canadiens d’importance dans l’industrie sont Sunwing, Canjet et Signature Vacations.