Bombardier a confirmé jeudi être le constructeur des motrices et systèmes de propulsion du train à grande vitesse (TGV) qui a déraillé hier en Espagne.
L’accident, survenu non loin de Saint-Jacques-de-Compostelle, a causé la mort d’au moins 80 passagers et des blessures à quelque 178 autres.
Les Chemins de fer nationaux espagnols (RENFE) avait confié en 2004 la fabrication des 44 motrices à grandes vitesse au consortium que formait Bombardier à l'époque avec le fabricant espagnol de train de passagers, Patentes Talgo.
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Par la voix de son porte-parole, Marc Laforge, le fabricant d'avions et de matériels ferroviaires soutient «collaborer entièrement aux enquêtes en cours». Selon les premières observations, un défaut de fabrication ne serait pas en cause dans le déraillement meurtrier.
L'hypothèse d'une vitesse excessive, sur un tronçon de voie limité à 80 km/heure, a rapidement pris corps hier soir, après qu'un des deux conducteurs de la locomotive ait avoué avoir atteint une vitesse de 190 km/heure au moment du déraillement, rapporte l'Agence France-Presse (AFP).
Spécifiquement, Bombardier était responsable de la fabrication de l'ensemble des équipements électriques et des systèmes de propulsion, de contrôle, de communications et de signalisation du train.
Les motrices de Bombardier, équipées de bogies à écartement variable fournies elles par Talgo, ont été conçues pour atteindre une vitesse maximale de 250km/h. Le contrat d'une valeur de 303 M$, dont la part de Bombardier s'établissait à 160M$, devaient être livrés entre juin 2006 et août 2008.
Inaugurée en décembre 2011, la ligne à grande vitesse Ourense-Saint-Jacques-La Corogne est l'une des plus récentes en Espagne, pays qui se présente régulièrement comme le champion européen dans ce domaine.Dans le monde, c'est le numéro deux en nombre de kilomètres de grande vitesse, derrière la Chine, avec 3 100 kilomètres.
L'action de Bombardier a clôturé à 4,88$, en baisse de 0,13$ ou de 2,59% par rapport au cours de fermeture de la veille. Le 25 juillet, l'action avait aussi perdu 0,06$ et clôturé à 5,01$, après que l'entreprise ait annoncé un troisième report du vol inaugural du premier avion de sa gamme CSeries, attendu depuis la fin décembre 2012.
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