Bombardier met les freins sur les dépenses discrétionnaires au sein de sa division aéronautique afin de préserver ses liquidités. L'objectif: avoir l'argent nécessaire pour mener à terme ses deux principaux programmes de développement d’avions, dont celui de la C Series.
Dans un mémo interne obtenu par le Globe & Mail, Maired Lavery, vice-présidente au développement des affaires et au financement de la division aéronautique de Bombardier, a indiqué que la performance du groupe en ce qui a trait à la génération de liquidités «n’était pas conforme aux prévisions du budget pour les six premiers mois de l’année».
Considérant que l'entreprise montréalaise a peu de contrôle sur le moment où elle reçoit les paiements de ses clients, elle doit davantage limiter ses dépenses discrétionnaires, a précisé Mme Lavery.
Par conséquent, indique le Globe and Mail, l’entreprise a demandé à ses employés de réduire les dépenses grâce à une série de mesures allant du gel d’embauches à l’annulation de voyages à l'étranger, en passant par l’arrêt du financement du party de Noël.
Dans une phase critique, page 2
Bombardier aurait également suspendu tous travaux de rénovation de ses installations et cessé temporairement la plupart des séances de formations de ses salariés. Enfin, toute dépense d’immobilisation importante doit recevoir l’approbation d’un haut dirigeant de l’entreprise.
Un porte-parole de l’entreprise a indiqué au Globe and Mail que la direction de l’avionneur gère ses finances de façon très prudente étant donné que la division aéronautique entre dans une phase critique d’investissements pour certains de ses programmes de développement.
Bombardier procède notamment aux essais des systèmes de sa nouvelle famille d’avions C Series, qui seront dotés de 100 à 149 sièges. La direction de Bombardier espère réaliser le vol inaugural de la C Series vers la fin de cette année et commencer à expédier ses premiers appareils en 2013.
Bombardier met également au point le Learjet 85, dont les premières livraisons sont également prévues en 2013.
Le mémo obtenu par le quotidien torontois représentait un «rappel aux employés», a précisé la porte-parole de Bombardier, qui a souligné que Noël sera célébré, mais d’une autre manière.
Il n’était pas précisé combien Bombardier souhaite épargner. Au 30 juin, la multinationale montréalaise détenait 2,5 G$ de liquidités, soit un des montants les plus élevés parmi les entreprises canadiennes inscrites en Bourse.
Le titre de Bombardier a reculé de 11 % à ce jour en 2012.