Le Bureau de la sécurité des transports (BST) du Canada confirme que le convoi ferroviaire qui a déraillé et explosé à Lac-Mégantic l'été dernier transportait du pétrole plus volatil que ce qui était annoncé.
Selon le BST, des examens effectués en laboratoire confirment que le pétrole était en fait aussi inflammable que de l'essence.
Le bureau a extrait des échantillons de neuf wagons-citernes demeurés intacts après la catastrophe de Lac-Mégantic, et a effectué des analyses rigoureuses.
Selon le rapport publié jeudi, ce pétrole était un produit de la classe 3 PG II, bien qu'il ait été documenté comme un produit moins volatile de classe 3 PG III.
Les échantillons correspondaient à un pétrole léger de type "sweet crude", dont la volatilité est comparable à celle d'un produit condensé ou de l'essence.
Le déraillement du 6 juillet et l'explosion subséquente ont fait 47 morts et ont détruit une grande partie du centre-ville de la petite municipalité des Cantons de l'est, après qu'un train sans conducteur de la Montréal, Maine & Atlantic eut dévalé une pente avant de quitter la voie et de s'enflammer, au coeur de la ville.
Au dire du BST, le point d'inflammabilité du pétrole à bord du train explique en partie pourquoi le brut a pris feu si rapidement une fois que les wagons-citernes ont été percés dans l'accident.
L'enquête du BST se poursuit.