Malgré une hausse des réservations, la direction de Transat A.T. s’attend à connaître des résultats inférieurs au deuxième semestre à ceux enregistrés en 2010.
La hausse du carburant, combinée à une concurrence accrue sur certaines liaisons transatlantiques, fait craindre à Transat une baisse de profitabilité de ses activités durant l’été et l’automne prochains.
Le chef de la direction financière, Denis Pétrin, a expliqué que les coûts du carburant ont augmenté d'environ 30 % en dollars canadiens depuis un an.
Et cela malgré les fortes augmentations qu’a connu le huard par rapport à la devise américaine, et l'ajout dans sa flotte d'Airbus A330, un «appareil réputé efficace en matière de consommation de carburant».
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Les surcharges sur le carburant ont bien sûr connu des ajustements à la hausse, mais pas suffisamment explique-t-il pour compenser les resserrements des prix imposés par une plus forte concurrence que prévue sur certaines destinations européennes.
Le Japon, l'Égypte et les autres
De fait, le tremblement de terre, le tsunami et l’accident nucléaire qu’a connu le Japon ont forcé certains grands transporteurs à réduire leur offre de service vers cette région et à détourner certains appareils vers des destinations européennes.
Des changements de stratégie qui viennent compliquer les plans de Transat sur l’Europe, étant donné sa décision préalables aux événements de mars dernier au Japon, d’accroître de 15% sa capacité de siège sur certaines de ces destinations. C’est donc ainsi, que malgré une hausse de 15% des réservations par rapport à l’an passé, Transat se retrouve avec des taux d’occupation semblables à ceux de l’an dernier.
S’ajoute aux difficultés prévues de Transat, la baisse importante des réservations moyen-courrier vers certaines destinations d’Afrique du Nord, dont la Tunisie et l’Égypte.
En conséquence, de nombreux voyageurs de France auraient choisi de voyager ailleurs, comme en Espagne, en Italie ou en Grèce, qui présentent de belles performances, selon M. Pétrin. Dans certaines autres destinations long-courrier, les réservations sont plus de 10% supérieures à l’an passé.