Tourisme Québec et deux autres partenaires se sont engagés à investir des centaines de milliers de dollars auprès d’Air Canada pour convaincre la société de développer avant longtemps une liaison aérienne directe entre Montréal et Beijing, en Chine.
Ce montant doit être versé conjointement par le ministère du Tourisme du Québec, Tourisme Montréal et Aéroports de Montréal (ADM), qui profiterait au premier chef d’une éventuelle liaison aérienne avec ce pays.
À la différence de Toronto, Calgary et Vancouver, Montréal ne compte toujours pas de liaison directe avec ce pays, certainement l’un des marchés touristiques les plus prometteurs des prochaines décennies.
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Le président de Tourisme Montréal, Charles Lapointe, a confirmé cet investissement, cet après-midi, en marge d’une conférence qu’il prononçait devant le Cercle canadien de Montréal. L’événement attirait près 170 convives, des gens d’affaires pour la plupart.
Le président de Tourisme Montréal est demeuré évasif sur les montants investis par son organisme pour promouvoir une éventuelle liaison entre les deux villes. «On parle d’entre 100 000$ et 500 000$ par année», a-t-il déclaré, précisant que cette entente de contribution annuelle est prévue pour une période de trois ans.
Une fois versée, cette contribution annuelle devrait être gérée par Air Canada, «en collaboration avec ses partenaires», insiste M. Lapointe, essentiellement pour promouvoir la liaison aérienne dans les deux sens, tant à destination de Beijing que de Montréal. En obtenant ainsi l'engagement du Québec et de Montréal, Air Canada partage le risque que constitue le lancement d'une nouvelle liaison.
La Ville de Calgary a fait de même, ces dernières années, avec un succès apparent. Vancouver et Toronto profitent, elles, de liaisons quotidiennes depuis de nombreuses années, sans que leur maintien ne dépendent de la promotion faite par ces deux villes.
Au moment d'écrire ces lignes, Aéroports de Montréal et Tourisme Québec n'avaient pu encore préciser les montants que chacun prévoyait investir, chaque année pendant trois ans, pour encourager Air Canada à développer une première liaison entre Montréal et Beijing.
Cette destination intéresse au plus haut point la direction d'Air Canada. Au cours des derniers mois, son président, Calin Rovinescu, a maintes fois répété que l'Asie constituait pour le transporteur national un pôle de développement de première importance.
Il en va de même du président de Transat AT, Jean-Marc Eustache, qui lors de son dernier appel conférence avec les analystes, n'a pas caché l'attrait que constitue la Chine, devenue de plus en plus incontournable.
Plus tard en après-midi, le vice-président de Tourisme Montréal, Pierre Bellerose, a précisé que l'organisme dépensait à lui seul, bon an mal an, quelque 200 000$ par année pour le développement de nouvelles liaisons aériennes. C'est avec ces efforts qu'ont pu apparaître, au cours des dernières années, des liaisons directes entre Montréal et Phoenix, Denvers et Athènes, entre autres.
Les discussions avec Air Canada n'étant pas terminées, M. Bellerose a expliqué qu'il était difficile pour l'organisme de se faire plus précis pour le moment.
En visite à Shanghai à l'occasion de l'Exposition universelle, l'an dernier, le maire de Montréal, Gérald Tremblay, s'était fait le promoteur d'une telle liaison aérienne. Aéroports de Montréal avait pour sa part confirmé l'existence d'un marché suffisant à Montréal pour alimenter une liaison quotidienne entre Montréal et la Chine.
Devant le Conseil commercial Canada-Chine, le nouvel ambassadeur chinois au Canada, Zhang Junsai, a annoncé l'ouverure d'un nouveau consultat général chinois à Montréal. Il a également émis l'objectif personnel d'établir une liaison aérienne directe entre Montréal et Shanghai avant la fin de son mandat.
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