Le Massif de Charlevoix va amorcer en septembre le développement immobilier destiné à augmenter l’achalandage sur les pistes de ski à Petite-Rivière-Saint-François, afin d’assurer la pérennité du projet récréotouristique quatre saisons. Avant même la mise en vente officielle, 32 unités sur les 76 qui seront mises en chantier en 2012 ont trouvé preneur à des prix variant entre 500 000 $ et 600 000 $, a annoncé jeudi le président du Groupe Le Massif, Daniel Gauthier.
« Des gens avaient déjà démontré leur intérêt et au fil des années, on avait monté une liste. Aussi, on a eu des rencontres de pré-vente ces derniers jours et on a eu ces réservations avec dépôt », a-t-il précisé aux journalistes avant de rencontrer la population en soirée pour présenter la première phase de son plan immobilier, qui prévoit la construction de 500 unités de logement (en 176 bâtiments) sur cinq ans.
La construction est fondée sur les principes du développement durable : empreinte minimale au sol, orientation soleil maximale, enveloppe isolatrice performante, matériaux sains, bois énergie, équipements sanitaires à faible consommation et systèmes de contrôle intelligents pour l’éclairage et le chauffage.
« Aussi, nous construisons presque tout sur des zones déjà déboisées, qui sont d’anciennes pistes, des stationnements ou des chemins forestiers. Donc on limite au maximum la coupe d’arbres », a souligné Jean Morency, pdg de la Société de développement Eximm, la firme mandatée pour la gestion du projet immobilier du Massif.
Les premières maisons qui seront construites sont les maisons-fleuve, à la base de la montagne et près du cours d’eau, et les maisons-forêt, au sommet, dont les fondations sont étroites et compensées par des pilotis. Ce sont des unités haut de gamme comprenant deux à trois chambres.
« Idéalement, on aurait construit d’abord la zone avec boutiques, restaurants et hébergement en premier, à la base de la montagne, mais il manque encore des infrastructures alors nous y allons avec ce qui peut se faire dans l’immédiat », a expliqué Daniel Gauthier, précisant que la moitié des investissements de son projet de 300 M$ sont consacrés à la montagne, tant pour l’immobilier que pour les infrastructures récréatives.
Diaporama : Coup d'oeil sur le projet immobilier du Massif
La base de la montagne sera divisée en deux secteurs, l’un pour la clientèle jeune, l’autre pour la clientèle familiale, avec des maisons en rangées et des condos (prix autour de 200 000 $ à 250 000 $), qui seront construits au-dessus des boutiques. Il y aura également une auberge et un spa. Tous les bâtiments et aménagements seront conçus pour s’harmoniser avec la nature. La majorité des unités seront situées à distance de marche des remonte-pentes.
Le Groupe Le Massif entend vendre presque tous les logements qu’il construira, mais il en gardera une quarantaine qui sont destinés à l’expérience, c’est-à-dire les maisons-neige à mi-montagne, les maisons-arbres suspendues sur les troncs, les maisons-soleil au sommet du Mont Ligori et les maisons-tours près du Camp Boule. Construites dans des lieux moins accessibles, les clients s’y rendront en raquettes ou en ski, tandis que l’entreprise se chargera du transport des bagages avec des véhicules adaptés.
Le Groupe Le Massif s’occupera du déneigement, de l’aménagement paysager et également de la location pour les propriétaires qui souhaiteront louer leur unité une partie de l’année.
« On aura tout un panier de services qui rendra le projet très simple et qui permettra des économies d’échelle. Et puis, ce sera standardisé », a soumis Daniel Gauthier.
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Hôtel La Ferme
L’Hôtel La Ferme à Baie-Saint-Paul ouvrira finalement ses portes partiellement le 21 juin. Le pavillon principal, qui abrite le restaurant, l’accueil, la gare, les dortoirs et les salles de réunion, sera alors en fonction. Le 20 juillet suivra l’ouverture du pavillon Le Clos, avec 39 chambres. Les autres pavillons ouvriront graduellement jusqu’à la mi-octobre.
Le marché public avec les produits charlevoisiens sera proposé à partir de la fin juillet.
La navette ferroviaire reliant l’hôtel à la montagne ne peut toutefois être mise en service cet été en raison des difficultés à faire accepter l’atelier d’entretien ferroviaire dans une zone industrielle bordée de résidences.
« Ça entraîne des pertes de revenus, car ce qui était prévu être en fonction cet été le sera en décembre. Mais ça fait partie des aléas d’un tel projet. On vit avec, c’est comme le feu à l’hôtel ce printemps », a philosophé M. Gauthier, ajoutant s’approcher très près de la solution acceptable pour les citoyens.
Le Train de Charlevoix, mis en service en septembre 2011, connaît par ailleurs un beau succès. Plus de 10 000 passagers l’ont pris depuis le voyage inaugural, ce qui a généré 1500 nuitées dans les hôtels de la région.
« On croit pouvoir augmenter ce pourcentage, car nos ajouts de forfaits vont générer plus de trafic », a spécifié le président du Groupe Le Massif, qui a ajouté cet été des forfaits découvertes de Baie-Saint-Paul, à travers différents circuits mettant en vedette l’aventure, les saveurs, l’art et l’environnement.