Les principaux centres Infotouriste du Québec ont connu une nette baisse d’achalandage en décembre et pendant toute l’année 2012.
Selon les dernières données de Tourisme Québec, le centre Infotouriste de Montréal a connu une chute de 33,8% de son achalandage en décembre, par rapport à la même période en 2011, tandis que le centre Infotouriste de Québec a connu, lui, une baisse de 12%.
Paradoxalement, pendant ce même mois, le tourisme international a enregistré une hausse de 1,2% en décembre au Québec.
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Cette baisse d’achalandage des centres d’information touristique de la province s’observe également pour les autres mois de l’année. Le centre Infotouriste de Montréal a connu une baisse de 8,4% de son achalandage pour l’ensemble de 2012, alors que le centre Infotouriste de Québec a connu une performance plus stable, néanmoins en baisse de 0,1%.
Pour l’ensemble de 2012, le Québec a connu une baisse de touristes étrangers de 0,8% par rapport à 2011. À titre comparatif, les touristes étrangers ont connu une croissance de 3,4% en Ontario, et de 1,8% pour l’ensemble du Canada.
En entrevue avec LesAffaires.com, la directrice de l’accueil et de l’hébergement touristique au ministère du Tourisme du Québec a déclaré ne pouvoir expliquer précision les raisons qui expliquent ces baisses observées, mais qu'elle peut défendre sans difficulté aucune les budgets consacrés par Québec aux centres Infotouriste de la province.
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Enveloppe de 2,5M$ par année
Au nombre de sept, les centres Infotouriste embauchent près de 150 personnes en haute saison, pour une masse salariale annuelle de quelque 2,5M$ par année. Au moment d'écrire ces lignes, cette dernière n'était pas en mesure de fournir l'ensemble des dépenses de fonctionnement (location de locaux, entretien, etc.) reliées à l'exploitation de ces centres d'information touristique.
«Oui, nous connaissons une baisse d’achalandage, a admis Suzanne Asselin. Néanmoins, notre existence est plus importante que jamais.» Cette dernière affirme que si les touristes sont plus informés que par le passé grâce entre autres à Internet, leurs demandes sont aussi beaucoup plus complexes.
«Il n’y a plus vraiment de petites questions rapides. Les touristes recherchent maintenant de la bonification d’information. En conséquence, notre travail s’apparente beaucoup plus que par le passé à celui d’un conseiller en séjour.»
En conséquence, les actes de renseignements des préposés des centre Infotouristes seraient aujourd'hui beaucoup plus longs que par le passé. «Avant 2000, les préposés consacraient 3 à 6 minutes par visiteur. Aujourd’hui, on parle d’actes de renseignement d'une durée moyenne de plus de 15 minutes. Voilà pourquoi, malgré une baisse d'achalandage, notre nombre d'employés doit demeuré le même.»
Baisse aussi au téléphone
Par ailleurs, les dernières données indiquent que les centres d’appels de Tourisme Québec ont connu aussi des baisses importantes de fréquentation, tant en décembre dernier que pour l’ensemble de l’année.
Tourisme Québec a présenté une chute de 15,1% du nombre de demandes d’information touristique en décembre, et de 10,3% pour l’ensemble de l’année 2012.
Suzanne Asselin explique que comme pour les centres Infotouriste, cette baisse de clientèle ne devait nullement être interprétée comme une baisse de pertinence de ce service.
Au contraire, plaide-t-elle, non seulement les services d'information devraient être maintenus, mais ils devraient aussi continuer de ses transformer. En outre, le nombre de demandes reçues par voie de clavardage aurait augmenté de 17% depuis un an.
Selon une étude menée en 2010 par Tourisme Québec, chaque acte de renseignement de Tourisme Québec aurait entraîné des dépenses touristique de 350$.