La Cour supérieure du Québec rejette la requête de certaines des victimes de Norbourg qui voulaient faire réduire les honoraires de leurs avocats. Le juge André Prévost a en effet conclu jeudi que le contrat négocié entre les procureurs et leurs clients au début des procédures judiciaires, en 2005, était tout à fait valable et raisonnable.
Les avocats toucheront donc un total de 11 millions $, ce qui correspond à 20 pour cent des 55 millions $ promis aux victimes de Vincent Lacroix dans le cadre de l'entente à l'amiable intervenue en janvier entre eux et l'Autorité des marchés financiers, Northern Trust et la firme comptable KPMG.
Dans sa décision, le juge Prévost fait valoir qu'au Québec, "la norme" est de verser entre 20 et 25 pour cent des sommes obtenues aux procureurs. Dans certains dossiers, le pourcentage dépasse les 30 pour cent.
Aux yeux du juge, le résultat obtenu par les procureurs est "exceptionnel" parce qu'ils ont permis aux investisseurs de récupérer la totalité de leur capital investi.
Le magistrat souligne par ailleurs que les avocats ont consacré plus de 7500 heures au dossier, à un taux horaire d'environ 320 $, ce qui est très raisonnable pour des professionnels de leur stature.
L'une des trois personnes qui contestaient le montant des honoraires, Jean-Guy Houle, s'est dit très déçu d'avoir à verser une somme aussi importante aux avocats. Il a toutefois ajouté qu'il tournait la page et qu'il n'était pas question que le recours aille plus loin.