Quelque 700 employés de Candu Énergie amorceront vraisemblablement une grève lundi matin à moins que le syndicat représentant les scientifiques, ingénieurs et technologues de l'entreprise n'arrive à s'entendre avec la direction d'ici là.
La Société des ingénieurs professionnels et associés (SPEA) a déclaré que les négociations avec la compagnie, une filiale de SNC-Lavalin, avaient échoué et qu'il était peu probable qu'une entente survienne avant 7 h lundi, moment où le droit de grève des travailleurs entrera en vigueur.
Selon le syndicat, les points litigieux sont l'ancienneté et la rémunération.
Les réacteur nucléaires de Candu fournissent environ la moitié de l'électricité de l'Ontario et comblent 16 pour cent des besoins en électricité du Canada, en plus d'offrir 22 000 mégawatts sur des sites un peu partout dans le monde.
L'entreprise n'était pas disponible dimanche soir pour commenter l'affaire.
Le président de la SPEA, Peter White, a indiqué que l'un des principaux problèmes était le désir de l'entreprise de s'éloigner des normes de l'industrie nucléaire en matière de rémunération et de payer son personnel de manière complètement différente par rapport aux autres travailleurs dans le domaine.
Il a affirmé qu'une grève générale constituait une menace pour l'avenir de l'industrie nucléaire canadienne puisqu'elle entraînera sans doute l'exode d'employés talentueux.
D'après M. White, les ingénieurs expérimentés choisissent souvent de quitter Candu Énergie, ce qui pourrait provoquer le déclin de la compagnie sur le plan du design et des services.
Le syndicat a annoncé que, s'il y avait débrayage, des lignes de piquetage seraient installées sur différents sites au Québec, en Ontario et au Nouveau-Brunswick.