Si certains assureurs négligeaient le recrutement au sein des universités et des cégeps, ils n'ont désormais plus le choix. " La formule gagnante est bien souvent de prendre un jeune en alternance travail-études quelques jours par semaine afin de pouvoir ensuite l'embaucher plus facilement ", constate François Leduc, responsable des stages du DEC en assurances et services financiers au Collège Montmorency, où le taux de placement des diplômés oscille entre 95 et 100 %, selon les années.
Et le premier arrivé est souvent le mieux servi... Les entreprises ont donc intérêt à être présentes le plus tôt possible dans les écoles, dès le secondaire idéalement. Le contact se fait lors des salons emploi formation et des journées carrières. " On leur montre que la profession d'assureur, ce n'est pas juste un job. Il y a beaucoup de possibilités. Ils peuvent gravir les échelons, acquérir des parts de l'entreprise ou travailler à leur compte ", résume Nina Tourigny, porte-parole de la Coalition pour la promotion des professions en assurance de dommages. Un langage qui parle aux Y, qui veulent gagner de l'argent mais aussi s'épanouir au travail.
Cependant, pour sensibiliser les jeunes, il faut aussi convaincre les conseillers d'orientation de leur " vendre " ces carrières. Le Regroupement des cabinets de courtage d'assurance du Québec (RCCAQ) mène donc des tournées dans les écoles de la province afin de démystifier la profession auprès des conseillers d'orientation. " Ils ne sont pas toujours bien informés sur notre industrie, et ils ont encore certains préjugés ", affirme Stephan Bernatchez, président du RCCAQ.