Thomas A. Kloet n'en démord pas. Maple Group, qui rassemble les courtiers et les investisseurs institutionnels désirant racheter le Groupe TMX, « a le fardeau de présenter une offre supérieure » à celle de Londres.
Et le chef de la direction du TMX est catégorique là-dessus, comparer l'offre de Maple à l'entente entre le TMX et le London Stock Exchange Group (LSE), « c'est comparer des pommes et des oranges », a-t-il laissé tomber en entrevue avec LesAffaires.com
S'il se garde bien de spéculer sur ce qui pourrait représenter une meilleure proposition aux yeux du conseil d'administration du TMX, M. Kloet reste convaincu que le projet de Maple Group présente trop d'incertitude pour les actionnaires du TMX.
La transaction avec Londres, qualifiée de fusion d'égal à égal en février dernier, présente aussi son lot d'incertitude, ne serait-ce qu'au chapitre de sa valeur exacte. Puisqu'il s'agit d'un échange d'actions, les variations du prix de l'action de LSE et du taux de change entre le dollar canadien et la livre sterling en modifient la valeur tous les jours, concède M. Kloet.
« Mais c'est très diffèrent de l'offre de Maple Group, qui pourrait carrément ne pas aller de l'avant si le Bureau de la concurrence n'y donne pas son aval. Ce n'est même pas une question de valeur, elle pourrait ne pas se produire », a-t-il martelé.
Dans son offre, Maple Group rend la transaction conditionnelle à une approbation, par le Bureau de la concurrence, du regroupement entre TMX, le Groupe Alpha – le plus grand compétiteur du TMX – et la chambre de compensation CDS. Plusieurs actionnaires du Groupe Alpha font aussi partie de Maple Group.
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L'intégration de CDS, pouvant générer des économies pour les utilisateurs de la Bourse de Toronto, ne le gêne pas. En fait, il a déjà formulé un intérêt pour un tel regroupement en plus d'en discuter avec certains dirigeants du milieu bancaire.
Par contre, il ne pense pas qu'un éventuel rassemblement du Groupe Alpha et de TMX sous un seul propriétaire passera le test devant le Bureau de la concurrence. M. Kloet est plus confiant envers l'approbation de la transaction avec Londres par les autorités réglementaires des provinces en matière de valeurs mobilières. « Ils n'ont qu'à examiner notre entente et voir si elle satisfait leurs critères déjà établis ».
Puis, même si la proposition de Maple a l'avantage d'être principalement au comptant, ce qui peut peser lourd dans la balance lors de transactions, il y a trop peu d'informations adéquates sur leur plan d'affaires et les synergies possibles une fois toutes ces entités regroupées.
Procéder avec Londres va accélérer le plan de croissance du TMX, donner au Canada – surtout à Montréal – un rôle de premier plan en matière de produits dérivés à l'échelle mondiale et permettre aux Canadiens de jouer un rôle important dans la création d'un leader mondial du secteur boursier, insiste-t-il. Ce qui apportera plus de valeur aux actionnaires, ajoute le dirigeant du TMX.
M. Kloet a également expliqué la position du TMX quant au changement de contrôle que comporte l'offre de Maple Group. Alors que la transaction avec Londres regroupe les actionnaires actuels des deux entités, celle proposée par Maple échange 70 % de l'actionnariat du TMX pour de l'argent, afin de faire entrer de nouveaux actionnaires, a-t-il précisé.
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