Les violents orages qui ont frappé le Québec et l'Ontario le mois dernier ont causé au moins 80 millions $ de dommages, selon le Bureau d'assurance du Canada (BAC).
Les pluies diluviennes accompagnées de grêle et de forts vents qui ont déferlé dans le sud et l'est de l'Ontario les 22 et 23 juillet avaient déraciné des arbres, fait tomber des fils électriques et provoqué des crues-éclair dans un corridor allant de Hamilton jusqu'à l'ouest du Québec.
D'après le BAC, une association qui représente la plupart des compagnies d'assurance du pays, le nombre de réclamations en lien avec ces intempéries tend à démontrer que les résidences et commerces affectés sont situés dans un rayon nettement supérieur à celui où des pannes de courant avaient été signalées des deux côtés de la frontière entre l'Ontario et le Québec.
Ces tempêtes avaient causé quelque 15 000 interruptions de courant dans la région d'Ottawa et environ 57 000 au Québec.
Le directeur des relations avec la clientèle et l'industrie du BAC, Pete Karageorgos, signale que ce sont les inondations et la grêle qui ont provoqué les dommages les plus considérables, surtout dans la région de la capitale fédérale.
Il a précisé que le chiffre de 80 millions $ était préliminaire et qu'il pourrait être revu à la hausse.
"Une fois que toutes les réclamations auront été soumises et traitées, il est probable que la facture sera plus salée que les 80 millions $ avancés", a affirmé M. Karageorgos.
Les tempêtes sont de plus en plus nombreuses au Canada depuis quelques années. Et elles sont de plus en plus violentes, d'après Pete Karageorgos. Les arbres déracinés, les lignes électriques et les voitures abîmées par la grêle ne sont que la pointe de l'iceberg.
Les compagnies d'assurance traitent un nombre grandissant de réclamations en raison des dégâts causés par l'eau, un élément qui semble être devenu encore plus menaçant que le feu.
"Le feu a été remplacé par l'eau, a résumé M. Karageorgos. Les dommages, que ce soit à la suite d'une inondation ou à la suite d'un incendie, peuvent être comparables."
En juin, le BAC a publié un rapport dans lequel on pouvait lire que les réclamations consécutives à une catastrophe naturelle totalisaient 1,6 milliard $ en 2011.