La Banque de Montréal ouvre la saison des résultats bancaires avec une hausse inattendue de son dividende. L’institution financière dévoile aussi des résultats nettement supérieurs aux attentes avec une croissance de 37 % de son bénéfice net.
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Le bénéfice net de la banque a augmenté de 37 % à 970 millions $ au troisième trimestre terminé le 31 juillet. Excluant certains items, le bénéfice par action est de 1,49 $. C’est 8 % au-dessus du consensus des analystes de 1,38 $.
Les revenus de la banque, pour leur part, ont augmenté de 16,8 % à 3,878 milliards $. C’est mieux que le consensus des analystes à 3,783 milliards $.
La division canadienne stagne, les services aux entreprises retournent au vert
La croissance de BMO est en grande partie alimentée par le retour à la profitabilité de la division services aux entreprises et de la division américaine.
Le bénéfice net de la division canadienne a connu un modeste gain de 2,4 %. La banque a vendu plus de produits, mais ceux-ci sont moins rentables puisque les marges d’intérêt se contractent, explique-t-on.
Les profits de la division américaine connaissent un bond de 34 %. La gestion de patrimoine a crû de 5,7 %, mais la division de courtage BMO Marchés des capitaux a vu ses profits fondre de 14 %.
C’est la division services aux entreprises qui enregistrent la performance la plus forte. Le bénéfice net est de 47 millions, contre une perte de 199 millions.
Dividende
La banque a augmenté son dividende de 0,02 $, ou 2,9 %, à 0,72 $ par action. « Nous avons augmenté notre dividende, ce qui témoigne de la solidité de notre assise financière et de notre conviction de pouvoir continuer à générer une croissance soutenue de nos bénéfices », affirme le pdg Bill Downe.
BMO s’est cependant donné des objectifs moins contraignants pour le versement du dividende. Elle a aussi révisé son objectif pour le ratio dividende/bénéfice.
Celui-ci sera dans une fourchette de 40 % à 50 %, plutôt que la fourchette de 45 % à 55 %. La décision est motivée par le désir d’avoir plus de « «flexibilité pour assurer la croissance de la Banque ».
Le ratio de capitaux propre, selon les normes de Bâle II, se situe à 10,32 %. Le rendement des capitaux propre s’est amélioré passant de 13,3 % à 14,5 %.