L'agence de notation Standard and Poor's a révisé ses prévisions, les abaissant de positives à stables, pour la Banque Royale et la TD en raison de l'incertitude économique ambiante.
Cet abaissement de prévisions est basé sur « des attentes réduites quant au fait que la performance des opérations futures sera positive à court terme », selon le rapport de S&P. Les deux banques ont une cote d'AA- chez S&P.
Du côté de la RBC, S&P croyait originalement que la banque pourrait continuer à mieux performer que ses concurrentes canadiennes en se basant sur une amélioration et une stabilisation de la qualité des actifs aux États-Unis.
« Du point de vue de l'industrie, une augmentation de cote ne serait pas garantie puisque le ralentissement de l'économie fera pression sur la performance des opérations de RBC et des autres banques canadiennes », explique S&P dans son rapport.
Pour la TD, bien qu'elle soit bien positionnée pour affronter une éventuelle détérioration des conditions économiques, le contexte actuel a quand même réduit les possibilités de croissance futures de la banque.
Décote d'une douzaine de banques en Angleterre
Cette décision de S&P arrive au moment même où Moody's annonce l'abaissement de la cote de crédit de douze banques anglaises. Moody's soutient toutefois que ça n'aurait « rien à voir avec un affaiblissement de la force du secteur bancaire ou du gouvernement ».
Rappelons que le gouvernement anglais a injecté près de 75 milliards de livres dans son économie afin de la sortir de son marasme actuel. Parmi les banques touchées, on retrouve la Royal Bank of Scotland ainsi que la Lloyds TSB Bank.
La Royal Bank of Scotland, qui est détenue à 83% par le gouvernement, inquiète particulièrement les politiciens. Le Financial Times révélait récemment que les autorités gouvernementales craignaient devoir bientôt offrir un support additionnel à l'institution financière.