Le premier ministre Jean Charest affirme que les cinq présumés complices de Vincent Lacroix dans le scandale Norbourg n'en avaient peut-être pas fini avec la justice. Leur procès a avorté mardi, les jurés ayant été incapables de s'entendre sur un verdict dans cette affaire fort complexe.
Ils faisaient face à 702 chefs d'accusation.
S'exprimant en marge du Forum économique mondial de Davos, en Suisse, M. Charest a dit que le dossier n'est pas clos et que les procureurs auront une décision à prendre pour la suite des choses.
Il a dit que de nouvelles accusations pourraient être déposées, ce qui entraînerait une reprise du procès.
Jeudi, la chef de l'opposition officielle, Pauline Marois, a accusé la ministre de la Justice, Kathleen Weil, d'avoir "erré" dans cette affaire. Elle l'a sommée de "donner des directives" au Directeur des poursuites criminelles et pénales, Me Louis Dionne, afin qu'il songe à séparer les chefs d'accusation lors d'une éventuelle reprise des procédures, dans le but d'éviter un autre cul-de-sac.
Saisissant la balle au bond, Jean Charest a invité vendredi la chef péquiste à "respecter l'autonomie" de Me Dionne.