C'est dans quelques semaines que le gouvernement lancera officiellement le nouvel organisme qui sera chargé de faire la promotion du secteur financier montréalais.
C'est ce qu'a indiqué lundi le ministre des Finances, Raymond Bachand, en marge d'un événement organisé par l'Autorité des marchés financiers (AMF).
Québec investira 1 million $ sur cinq ans dans l'initiative, annoncée dans le budget de mars dernier. Jusqu'ici, Jacques Girard, président du Centre financier international de Montréal, a convaincu 11 entreprises de participer au projet. Elles ont chacune promis d'y consacrer 100 000 $ au cours des deux prochaines années.
Dans le lot se trouvent la Caisse de dépôt et placement du Québec, le Mouvement Desjardins, le Groupe CGI, Standard Life, la Bourse de Montréal, l'AMF et plusieurs banques.
Au moment de l'annonce, le gouvernement et les entreprises participantes préciseront les créneaux sur lesquels la future « grappe » se concentrera. Pas question, cependant, de fixer des objectifs trop ambitieux.
« On peut toujours quantifier des ambitions, mais ce n'est pas l'objectif premier », a indiqué M. Bachand en point de presse.
L'organisme sera en quelque sorte la réponse de Montréal à la Toronto Financial Services Alliance, qui cherche à attirer des entreprises du secteur dans la Ville Reine.
L'industrie financière emploie quelque 140 000 personnes au Québec.
Réglementation financière
Par ailleurs, le surintendant des marchés de valeurs à l'AMF, Louis Morisset, a prévenu lundi que les resserrements réglementaires adoptés dans la foulée de la crise financière n'allaient pas nécessairement être une « panacée ».
« Il faudra toujours demeurer vigilants pour nous assurer que le cadre réglementaire suive les développements du marché et évolue donc en conséquence », a-t-il déclaré.
« Nous devrons développer de nouveaux processus d'analyse et de suivi des intervenants du marché (afin) d'identifier et de mitiger les risques de nature systémique. Nous devrons aussi faire une meilleure utilisation de nos banques de données actuelles et en développer de nouvelles pour mieux comprendre certains aspects du marché qui nous sont peu connus ou carrément inconnus. »