Le président de la Caisse de dépôt, Michael Sabia, s'est montré prudent jeudi lorsqu'interrogé sur la décision du gouvernement fédéral de bloquer la vente de Potash à des intérêts étrangers et sur les conséquences de ce blocage.
M. Sabia a indiqué que l'institution était un important actionnaire du géant de la potasse et qu'en conséquence il préférait pour l'instant faire preuve de réserve. "Il serait inapproprié que je commente avant la fin de la période de 30 jours (accordé à BHP-Billiton pour modifier les conditions de son offre)", a indiqué M. Sabia à plusieurs journalistes.
La décision d'Ottawa survient alors que le gouvernement conservateur songe à abolir les restrictions à la propriété étrangère dans les secteurs des télécommunications et du transport aérien. À terme, pareil geste permettrait aux étrangers de prendre le contrôle de sociétés comme BCE, Telus, Rogers Communications, Quebecor, Air Canada, et WestJet.
Interrogé s'il serait favorable à ce que BCE passe à des mains étrangères, l'ancien grand patron de la compagnie a préféré ne pas s'avancer. "Je ne veux pas faire de commentaire sur une situation hypothétique", a-t-il déclaré.
Interrogé plus loin s'il serait favorable à une législation qui viendrait permettre le contrôle étranger dans les secteurs en question, M. Sabia s'est montré nuancé, sans toutefois prendre une position ferme. "C'est une question d'équilibre international. Il faut avoir un équilibre. Il est impossible de généraliser, il s'agit de cas par cas", a-t-il fait valoir.
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