La banque américaine, qui a dû se vendre à Bank of America après avoir enregistré des pertes de près de 20 milliards de dollars (G$), coupera en moyenne de 50% les primes qu'elle accordera à ses employés. Certains courtiers pourraient toutefois faire face à des coupes plus importantes.
Les plans de l'institution financière ne seraient toujours pas officiels et, bien que certains gestionnaires soient déjà au courant des montants disponibles, la majorité des employés de Merrill Lynch seront fixés sur cette question plus tard au mois de décembre.
En plus des pertes colossales enregistrées par Merrill Lynch, ses dirigeants doivent faire face aux pressions des pouvoirs publics afin que les fonds gouvernementaux qui lui ont été prêtés soient bien utilisés. Merrill Lynch et Bank of America ont reçu près de 25 G$ en fonds publics durant le mois d'octobre.
Plus tôt en novembre, AIG, Deutsche Bank, UBS et Goldman Sachs ont toutes annoncé des coupures dans les primes de fin d'année de ses employés. AIG, plus particulièrement, s'est retrouvée sous la loupe du procureur général de l'État de New York, Andrew Cuomo, en raison de la façon dont elle gérait les fonds publics accordés lors de son sauvetage.
Les actionnaires de Merrill Lynch doivent voter sur la transaction avec Bank of America ce vendredi. La banque annonçait d'ailleurs aujourd'hui le départ de Joseph Mattia, un des gestionnaires de la branche new-yorkaise de Merrill. Il œuvrait chez Merrill Lynch depuis près de 17 ans, la société a refusé de commenter le départ.
Avec Bloomberg