Maple est à l’aise avec les garanties supplémentaires demandées par l’Autorité des marchés financiers (AMF) en vue d’approuver son projet d’acquisition du Groupe TMX. Les demandes s’inscrivent dans la «foulée» de ce qui avait déjà été promis en 2008 lors de l’acquisition de la Bourse de Montréal par le Groupe TSX, a commenté Luc Bertrand, dirigeant et porte-parole du regroupement de 13 institutions financières, en entrevue à LesAffaires.com.
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L’AMF a demandé à Maple de former un comité des produits dérivés à son conseil d’administration. Cette demande bonifie les promesses de 2008 répétées dans le cadre de ce projet, soit l’engagement de maintenir les activités de produits dérivés à Montréal et l’impossibilité pour un actionnaire de détenir des actions lui accordant plus de 10% du vote de l’actionnariat. «Ça s’inscrit dans l’évolution des choses, a dit l’ancien dirigeant de la Bourse de Montréal. Cela a déjà été discuté avec les membres.»
Maple regroupe 13 institutions financières et régimes de retraite canadiens, dont la Caisse de dépôt et placement du Québec, la Financière Banque Nationale, le Fonds de solidarité des travailleurs du Québec et le Mouvement Desjardins. Le regroupement s’est formé en vue de contrer le projet d’acquisition du Groupe TMX par la Bourse de Londres. Rappelons que le Groupe TMX comprend notamment les bourses de Toronto, de Montréal et le TSX Venture.
L’homologue ontarien de l’AMF, la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario (CVMO), doit aussi se prononcer sur l’acquisition. Confiant, M. Bertrand dit que le processus est «très avancé».
Il reste l’approbation décisive du Bureau de la concurrence. M. Bertrand n’a pas voulu commenter l’avancement du dossier sur ce front. «La seule chose que je peux vous dire, c’est que nous continuons de travailler pour offrir aux autorités ce qu’elles demandent», a-t-il répondu.
Plus tôt jeudi, Maple a aussi prévenu les actionnaires que la date butoir du 30 avril ne pourra pas être respectée. Dans un communiqué, Maple affirme que ses 13 investisseurs et le Groupe TMX négocient en vue de prolonger des ententes afférentes. «Il y a beaucoup de règles et d’étapes, assure M. Bertrand. C’est normal. C’est un travail qui prend du temps.»