Le Fonds monétaire international (FMI) entend proposer aux pays riches et émergents du G20 deux types de taxes sur les banques. L’objectif ? Empêcher l’avènement d’autres crises financières mondiales, selon un document que s'est procuré la BBC.
Deux nouvelles taxes
Le FMI suggère dans ce document, qui ne doit être rendu public que demain, d’instaurer deux taxes qui permettraient aux secteur financier de contribuer de manière «juste et importante» à régler sa dette envers les États qui ont volé à son secours durant la dernière crise.
La première serait une taxe sur les institutions financières qui doit couvrir le coût d'une aide publique directe au secteur. Celli-ci permettrait également de réduire les prises de risques excessives.
Le FMI propose de pondérer le taux de ce mécanisme en fonction du profil de risque de chaque institution, en excluant les actifs les moins risqués.
La seconde taxe serait plus large puisqu'elle concernerait l'ensemble des activités financières. Elle s'appliquerait «à la somme des profits et de la rémunération».
À noter que, selon ce document, le FMI n'a pas encore totalement exclu une taxe sur les transactions financières. Mais, il indique que «son poids risquerait d'être répercuté sur les clients des banques».
Un accueil mitigé
L'idée d'une taxe sur le secteur bancaire commence à faire son chemin dans l'ensemble des pays développés. Ainsi, l’Allemagne et les Etats-Unis ont déjà adopté leur propre mécanisme et la France, en partie grâce à la poussée de la ministre des Finances Christine Lagarde, serait sur le point de suivre leur trace.
Mais cette idée ne fait pas que des heureux. Jim Flaherty, le ministre des Finances du Canada, a d’ores et déjà exprimé des réticences. Et des banques européennes l’ont vivement dénoncée.
Avec AFP.