Le Mouvement d'éducation et de défense des actionnaires (Médac) recommande à ses membres, actionnaires de la Banque Nationale, de voter «contre» le rapport sur la rémunération des hauts dirigeants de cette banque.
Ce rapport fera l'objet d'un vote consultatif des actionnaires, réunis à l'occasion de leur assemblée annuelle du 31 mars prochain à Montréal.
«Plusieurs éléments importants conduisent le Médac à ne pas donner son appui à la philosophie de rémunération des hauts dirigeants de cette banque», dit Louise Champoux-Paillé, porte-parole du Médac, en mentionnant les éléments suivants :
- la rémunération du président et chef de la direction s'élève à 6,1 millions de dollars, soit 19% de plus qu'en 2007 alors que le rendement total aux actionnaires sur trois ans a été de 2% ; «le rendement total de 32% de 2009 est certes important, mais il doit être apprécié en regard des résultats antérieurs de -13% en 2008 et de -7% en 2007» ;
- un ratio d'équité interne élevé (72 fois le salaire moyen des employés de la banque), «ce qui conduit à s'interroger sur l'impact d'un tel écart sur la qualité de cohésion interne, la productivité des employés et sur le rendement à long terme pour les actionnaires»;
- un pourcentage trop élevé de la rémunération totale du chef de la direction consenti sous forme d'options (35%), le deuxième plus élevé au sein des sept banques canadiennes. «Rappelons que les gains réalisés par l'entremise des régimes d'options d'achat d'actions jouissent d'un traitement fiscal privilégié ce qui accentue le caractère inéquitable de la rémunération des hauts dirigeants», indique Mme Champoux-Paillé.