C'est une distinction dont RBC se serait bien passé : être au top 20 des banques mondiales « too big to fail », et qui doivent donc être supervisées sur le plan international.
La liste des 20 banques, à l'étude lors du sommet du G20, tenu à Séoul cette semaine, identifient celles des institutions financières qui pourraient faire l'objet d'une supervision accrue par les autorités mondiales pour éviter une redite de la crise de 2008, rapporte le Financial Times.
RBC est celle des institutions financières canadiennes dont les activités sont les plus intégrées sur le plan international.
C'est donc celle qui est ciblée par les pays du G20 pour qu'on regarde de près son capital réglementaire, faisant partie de celle dont les problèmes pourraient provoquer une onde de choc financier international.
La liste compte les géants comme JPMorgan Chase, Morgan Stanley, HSBC, Barclays et le Crédit Suisse.
Les autres banques seraient plutôt du ressort des régulateurs nationaux.
Dans une entrevue accordée au Financial Post le mois dernier, le pdg Gordon Nixon avait fait valoir que sa banque n'était pas différente de ses concurrentes. Être ciblée par le G20 était donc illogique.
Et la conséquence de faire partie du club sélect des banques trop importantes pour être laissées à elles-mêmes pourrait être que celles qui ne veulent pas se retrouver sous la loupe des régulateurs internationaux pourraient bien décider de ne pas respecter les ratios de capitaux propres exigés dorénavant par les pays membres du G20.
De plus, le G20 cogite avec l'idée d'imposer une surtaxe aux banques issues du sélect Top 20. On pense de plus que ce groupe pourrait avoir à lever plus de capital que les autres pour compenser leur influence plus importante sur la finance mondiale.
Une situation qui ne tient pas compte de la gestion du risque beaucoup plus prudente des banques canadiennes en général.