La Banque de Montréal (BMO) s’apprête à lancer une division pour servir la clientèle des «ultra-riches», dont la fortune est évaluée à plus de 10 millions $. La banque canadienne a déjà embauché une douzaine d’analystes pour l’aider dans sa tâche et continuerait de recruter, selon le Globe and Mail.
«Il est vrai qu’il s’agit d’un marché où les occasions sont restreintes, mais nous prévoyons, malgré tout, une croissance solide dans ce secteur pour les dix prochaines années», a affirmé Andrew Auerbach, chef de BMO Harris Private Banking.
La banque vise donc un marché dominé par des entreprises spécialisées comme la banque suisse UBS ou Jarislowsky, Fraser Ltd. BMO ne serait toutefois pas la seule banque canadienne à s’intéresser aux «utlra-riches» du pays. La Banque Royale (RBC) prépare un plan afin de détenir environ 25% de ce marché, selon une note distribuée aux gestionnaires, dont le quotidien torontois a obtenu une copie.
Les analystes sont toutefois sceptiques. «Presque toutes les institutions ont manifesté leur intérêt pour la clientèle «ultra-riche» à un moment ou à un autre, note Mario Mendonca, analyste de Canaccord Genuity. L’apport de ce secteur aux résultats d’une banque est toutefois difficile à quantifier.»
Seulement 27 000 ménages canadiens ont un avoir supérieur à 10 millions $. Au total, ceux-ci cumulent toutefois un actif de 500 milliards $. «Cela ne représente que 3% des ménages canadiens, admet M. Auerbach. Toutefois, cela représente également 60% des actifs des ménages canadiens.»