Le gouvernement québécois devrait tenter d'attirer à Montréal les activités financières qui seront bientôt interdites aux États-Unis et en Europe, a suggéré jeudi le grand patron de la Société Générale au Canada, Pierre Matuszewski.
Afin d'éviter que la crise financière de 2008 ne se répète, les autorités américaines et européennes sont en train de resserrer la réglementation qui encadre les institutions financières dont le siège social est situé dans ces pays.
Or, moins touché par la débâcle en raison de la solidité relative de son système bancaire, le Canada s'est montré jusqu'ici moins enclin à imposer de nouvelles restrictions à ses institutions financières.
Dans un discours prononcé à la tribune du Conseil des relations internationales de Montréal, M. Matuszewski a soutenu que le Québec devait se servir de cet avantage comparatif pour faire la promotion de la métropole comme place financière internationale.
Montréal a d'ailleurs progressé dans le plus récent classement mondial des villes en cette matière, passant de la 26e à la 20e place, derrière Toronto (10e) et Vancouver (17e) , mais devant Paris (24e).