Une reprise à la deuxième moitié de 2009 pour l’économie américaine ? Cela semble possible, affirme Clément Gignac. Car les dirigeants ont pris les décisions qui s’imposent.
Ce qui favorise la reprise, c’est la perspicacité de la banque centrale dans sa gestion de la politique monétaire. Une baisse de taux de 4,25% en l’espace de 13 mois, c’est du jamais vu, mais c’est là une condition essentielle à un redémarrage.
De plus, il semblerait que ces baisses de taux soient enfin repassées aux entreprises, comme en témoigne le dégel progressif du marché interbancaire et le recul du Libor (taux d’intérêt auquel les banques se prêtent des dollars américains sur le marché de Londres).
Avant que la situation ne s’améliore, elle pourrait encore s’aggraver, avertit l’économiste. Ainsi, il faudrait s’attendre à une série de nouvelles négatives sur le plan immobilier. Si les prix moyens ont déjà chuté de 18% en un an, ils pourraient encore perdre des plumes pour atteindre le creux de 30% de baisse. C’est le seuil vers lequel pointent les marchés à terme pour l’immobilier.
Ces perspectives pourraient entrainer une récession plus longue que prévu avec une reprise vers la fin de 2009. Mais de là à parler de dépression, il y a un pas que Clément Gignac ne franchit pas. Rien, dans les indicateurs économiques actuels, ne ressemblent à la dépression. En revanche, les indicateurs collent aux tendances observées en 1973 et 1980.
Si tel est le cas, l’économie américaine est partie pour encore, au mieux, quatre trimestres de marasme.