Les banques ont déçu au quatrième trimestre (terminé 31 octobre), même si leurs résultats sont supérieurs, croit Jason Bilodeau, de Valeurs mobilières TD. Le ralentissement du marché national finira par rattraper les institutions financières, selon lui.
Les éléments qui ont permis de dépasser les attentes ne sont pas des catalyseurs de croissance. Les surprises sont venues des activités de courtage et d’impôt moins élevé, note l’analyste.
Les résultats ont démontré que le ralentissement des activités domestiques est bel et bien commencé. La modération du marché immobilier est en grande partie responsable de cette tendance, indique l’analyste.
Pour contrer ce risque, M. Bilodeau doute que les intentions de resserrer les dépenses permettent les économies espérées. Les mesures du genre dans le passé donné des résultats mitigés, note l’analyste.
Plus les banques seront longtemps en période de resserrement des dépenses, plus il leur sera difficile de trouver des dépenses à abolir et des gains de productivité à cibler.
Dans ce contexte d’horizon limité, les investisseurs auraient intérêt à éviter les institutions financières trop présentes dans le marché local. « Nous croyons que les banques dont les activités sont concentrées dans les succursales domestiques auront de la difficulté à augmenter leur profit en 2013, prédit-il. Elles doivent composer avec un risque plus élevé, si le marché canadien ralentit plus que prévu. »
M. Bilodeau croit que l’action de la Banque Scotia est la « meilleure idée » dans son univers. Parmi les banques, la Scotia devrait offrir le meilleur retour sur investissement, selon lui.