Une éventuelle vente des actifs de détail américains de la Banque Royale soulagerait le cours de son action d'un lourd fardeau, a affirmé jeudi un analyste, après la diffusion d'informations selon lesquelles la plus grande banque canadienne étudierait la possibilité de vendre ces activités.
L'agence Bloomberg a rapporté jeudi que la Royale était à la recherche d'acquéreurs pour RBC Bank, dont la plupart des succursales se trouvent dans le sud-est des États-Unis, une région durement affectée par la crise immobilière.
Une porte-parole de l'institution financière s'est limitée à affirmer que la Royale restait fidèle à sa stratégie de croissance aux États-Unis.
L'analyste John Aiken, de Barclays Capital, croit qu'une telle vente serait positive pour les bénéfices de l'institution financière et pour la valeur de son action.
"Si la Royale va de l'avant avec cette transaction, nous nous attendons à ce que ses activités internationales deviennent immédiatement plus rentables", a-t-il écrit dans une note aux investisseurs.
"Nous en venons à cette conclusion en raison de la pression subie par les activités bancaires de détail", notamment en raison de la mauvaise santé économique de la région, a-t-il poursuivi.
Plusieurs des cinq grandes banques canadiennes ont eu de la difficulté en tentant de s'implanter aux États-Unis, plus touché que le Canada par la crise économique mondiale des trois dernières années.
Lors de l'assemblée annuelle de la Royale, le mois dernier, son président et chef de la direction avait affirmé que l'entreprise étudiait diverses options, dont la possibilité de vendre certains actifs aux sud de la frontière.
Il avait toutefois ajouté que sa priorité demeurait l'amélioration des activités, afin de rendre toute vente ou fusion plus attrayante.
Les activités internationales de la Royale ont renoué avec la rentabilité au premier trimestre, à un rythme plus rapide que prévu, après trois ans de pertes nettes. L'institution a fait valoir que son retour à l'encre noire avait été notamment assuré par les services aux investisseurs RBC Dexia, une copropriété de la Royale, et par ses activités dans les Caraïbes.
Au premier trimestre, la division internationale a enregistré des bénéfices de 24 millions $, contre 1,8 milliards $ au total pour la banque. En 2010, ses activités à l'étranger lui ont fait perdre 57 millions $, alors qu'elle enregistrait, pour l'ensemble de ses activités un profit de 1,5 milliard $.