Bank of America a subi une perte nette de 5,2 milliards $ US lors des trois derniers mois de 2009, alors que les consommateurs peinaient à effectuer leurs paiements hypothécaires et de carte de crédit, et que la banque remboursait les sommes qui lui avaient été accordées par le gouvernement américain afin de survivre à la crise financière.
Cette perte, qui tient compte du versement de dividendes privilégiés, se compare à celle de 2,4 milliards $ US encaissée lors de la même période un an auparavant, a précisé Bank of America (NYSE:BAC).
La perte par action de la banque de Charlotte, en Caroline du Nord, a été de 60 cents US au quatrième trimestre, alors que les analystes approchés par Thomson Reuters s'attendaient à ce qu'elle soit de 52 cents US par action. La perte par action du dernier trimestre de l'exercice 2008 avait été de 48 cents US.
La banque, l'une des plus durement touchées par la crise du crédit et la récession, a néanmoins indiqué que ses résultats avaient profité de ceux, solides, de sa division des investissements bancaires Merrill Lynch, dont elle a fait l'acquisition il y a un an.
Ces résultats vont dans le sens de ceux déclarés par JPMorgan Chase et Citigroup, qui ont subi des milliards de dollars de pertes en raison de mauvais prêts, compensés par des revenus d'investissements bancaires.
Les résultats financiers de l'industrie bancaire américaine préoccupent les économistes et les investisseurs, qui se demandent si l'économie peut connaître une reprise soutenue si les consommateurs demeurent dans l'impossibilité de rembourser leurs prêts.